A la Une la presse, ce lundi 20 mai, les estimations des sondages de sortie des urnes sur les méga-législatives en Inde. La crise gouvernementale en Autriche, une semaine avant les élections européennes. Les enfants défavorisés victimes des coupes budgétaires au Royaume-Uni. Et le geste généreux d’un milliardaire américain.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
A la Une de la presse, les estimations des sondages de sortie des urnes en Inde, où s’est achevé hier le vote-marathon des législatives.
Après six semaines d’élections, les bureaux de vote ont fermé leurs portes. Les résultats officiels ne seront publiés que dans trois jours, mais la presse indienne annonce déjà la «large victoire» du BJP du Premier ministre sortant, Narendra Modi – à l’image du Times of India, qui évoque aussi une participation en baisse de 2%, par rapport aux élections de 2014. «Les sondages de sortie des urnes prédisent un second mandat pour Modi», confirme The Hindu. D’après le journal, le BJP se maintiendrait dans ses fiefs du nord et de l’ouest, mais accuserait de lourdes pertes dans l’Uttar Pradesh, l’Etat indien le plus peuplé. Pour le BJP, la messe est dite: Narendra Modi a laminé ses adversaires – à voir avec ce dessin publié par le parti nationaliste hindou sur Twitter, où il apparaît tondeuse à la main, décimant ses opposants. D’après la BBC, les sondages «suggèrent» son maintien au pouvoir - sans toutefois indiquer si le BJP obtiendrait la majorité absolue à lui tout seul, ou s’il serait obligé de se trouver des alliés pour gouverner. La radio-télé britannique cite surtout les mises en garde de plusieurs experts, qui soulignent que ces sondages de sortie des urnes «se sont souvent trompés dans le passé».
Aucun doute, en revanche, sur la crise gouvernementale en Autriche, où Sebastian Kurz a annoncé, samedi, des législatives anticipées. La coalition dirigée par le chancelier conservateur a volé en éclats depuis la diffusion, vendredi, d’une vidéo où le vice-chancelier, Heinz-Christian Strache, le chef du parti d’extrême-droite FPÖ, se disait prêt à accorder des contrats publics en échange de financements russes, lors d’une soirée à Ibiza en 2017. Un scandale baptisé, du coup, «Ibizagate», qui donnera lieu à élections anticipées prévues en septembre prochain, selon Der Standard. Le quotidien autrichien publie un dessin où Sebastian Kurz apparaît désormais en roi nu, sous les yeux de ses partenaires européens, tentant de se couvrir tant bien que mal, avec l’annonce de ces élections anticipées. D’ici là, que va-t-il se passer? Avec qui le chancelier va-t-il gouverner? Les six ministres d’extrême-droite doivent-ils eux aussi quitter le gouvernement? Die Presse rapporte que le FPO a déclaré «la guerre» à Sebastian Kurz. Dans un entretien au Figaro, le chancelier réplique en accusant, lui, ses partenaires de ne pas avoir eu «la décence que requiert l’action gouvernementale». Egalement interrogé sur le contexte européen, Sebastian Kurz déclare que «l’état de la relation franco-allemande (l)’inquiète moins que le sentiment de certains États d’être des Européens de seconde classe».
La crise autrichienne survient une semaine avant les élections européennes de dimanche. D’après L’Humanité, elle tomberait mal non seulement pour les nationalistes autrichiens, mais aussi pour l’ensemble des nationalistes et populistes européens, dont la «grand-messe», samedi, dans le fief milanais de Matteo Salvini, aurait été «gâchée» par l’«Ibizagate». Le raout de fin de campagne des nationaux-populistes est à la Une, également, de L’Opinion, qui estime que le patron de la Ligue italienne a réussi à voler la vedette à ses camarades européens, notamment à la patronne du Rassemblement national français, qu’on retrouve dans le dessin de Kak aux côtés du candidat malheureux de la France à l’Eurovision. Bilal Hassani a fini à la 14ème place, samedi soir. «Vous nous plus ça ne s’est pas passé comme prévu?», demande-t-il à Marine Le Pen.
En France, le gouvernement a annoncé le déblocage de 6 millions d'euros pour financer les petits déjeuners de 100 000 écoliers. Déjà mise en oeuvre dans huit académies, la mesure est étendue progressivement et touchera l'ensemble du territoire français à la rentrée prochaine, d’après Midi-Libre, qui annonce que la mesure, actuellement en test en Occitanie, dans le Sud de la France, a pour but de lutter contre la malnutrition des écoliers. Un phénomène qui ne touche pas que les élèves français défavorisés, à en croire ce rapport publié aujourd’hui par Human Rights Watch. D’après The Guardian, l’ONG accuse le gouvernement conservateur britannique d’avoir mis en œuvre des «politique cruelles et néfastes», en ne prenant pas en compte leur impact sur les enfants les plus pauvres. Selon Human Rights Watch, les coupes dans les prestations sociales, ces dix dernières années, auraient eu pour conséquence de priver de nourriture des dizaines de milliers d’enfants au Royaume-Uni - des enfants qui connaissent la faim et dépendent désormais de l'aide alimentaire des organisations caritatives pour se nourrir.
On ne se quitte pas là-dessus. Le Parisien raconte qu’un milliardaire américain, Robert F.Smith, venu remettre leurs diplômes aux étudiants d’une université, leur a fait la surprise de leur vie, hier, en leur annonçant qu’il allait rembourser leurs prêts étudiants - un cadeau à 40 millions de dollars qui représente cependant qu’une goutte d’eau dans l’océan des prêts étudiants aux Etats-Unis, où les études atteignent des coûts faramineux. Selon l’agence Fitch, l’ensemble de la dette estudiantine américaine atteindrait aujourd’hui les mille milliards de dollars.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.