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L'escalade des États-Unis contre l'Iran est "inacceptable", selon Téhéran

Téhéran a affirmé, jeudi, que le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire et les sanctions américaines contre l'Iran étaient "inacceptables" tout en affirmant que la République islamique continuerait d'afficher la "plus grande retenue".

La tension ne retombe pas entre Washington et Téhéran. Le ministre des Affaires étrangères de l'Iran, Mohammad Javad Zarif, a jugé, jeudi 16 mai, "inacceptable et inappropriée" "l'escalade de tensions provoquée par les États-Unis" à l'encontre de son pays. "Nous agissons avec le maximum de retenue", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie iranienne a assuré que Téhéran maintenait son engagement vis-à-vis de la communauté internationale, bien que Donald Trump ait décidé de sortir les États-Unis de l'accord nucléaire de 2015.

L'Iran avait déjà prévenu, mercredi, que les États-Unis connaîtraient "le goût amer de la défaite" pour "la guerre économique" menée contre la "nation iranienne". "L'Iran est prêt au plus haut point sur le plan militaire à faire face à tout type de menaces et d'exigence excessives", a également déclaré le ministre de la Défense, Amir Hatami, cité par l'agence de presse Irna.

"Le moment le plus décisif de la révolution islamique"

Le nouveau commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique, le général Hossein Salami, a pour sa part déclaré, selon l'agence de presse Fars : "Nous sommes sur le point de faire face à une confrontation à grande échelle avec l’ennemi." "Ce moment de l'Histoire, parce que l'ennemi est entré dans le champ de la confrontation avec nous avec toutes les capacités possibles, est le moment le plus décisif de la révolution islamique", a-t-il ajouté.

L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, avait assuré la veille que Téhéran ne cherchait pas la guerre avec les États-Unis, malgré l'aggravation des tensions bilatérales.

Un an après l'annonce du retrait unilatéral des États-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, Téhéran avait indiqué le 8 mai avoir suspendu certains de ses engagements pris en vertu de ce texte. Le même jour, Washington a renforcé ses sanctions contre l'économie iranienne. Le Pentagone a ensuite annoncé l'envoi au Moyen-Orient d'un navire de guerre et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement d'un porte-avions.

Dans ce contexte de tensions accrues, les États-Unis ont ordonné, mercredi, le départ d'Irak des fonctionnaires employés dans les services non urgents de l'ambassade des États-Unis à Bagdad et du consulat américain à Erbil.

Avec AFP et Reuters