Dans la presse ce vendredi, les retrouvailles entre l'Italie et la France après des mois de brouille. Pour acter la réconciliation, les présidents Sergio Mattarella et Emmanuel Macron n'ont pas tari d'éloges sur "une amitié éternelle", 500 ans après la mort de l'"Européen" Léonard de Vinci. Au Venezuela, l'Espagne refuse de livrer Leopoldo Lopez au gouvernement de Maduro. En accueillant "un hôte exceptionnel" dans son ambassade, Madrid assume un rôle de premier plan dans la crise vénézuélienne.
Pour la Republicca, l’heure est à la réconciliation entre Rome et Paris. Invité d’honneur du 500e anniversaire de la mort de Leonard de Vinci en Touraine, Sergio Mattarella dit être venu "témoigner de l’amitié entre l’Italie et la France". Un discours qui vise à "diluer la crise diplomatique qui a éclaté entre les deux pays après la rencontre en France entre le vice Premier ministre Luigi Di Maio et des représentants des gilets jaunes", estime le quotidien.
Pour La Stampa, ces commémorations ne vont pas sans arrières pensées. Emmanuel Macron tente de faire d’une pierre deux coups en mettant en avant son esprit européen à trois semaines du scrutin.
En glorifiant le "lien indestructible" avec l’Italie, le chef de l’État fait campagne "en optant pour une stratégie subliminale", observe pour sa part Le Figaro, d’autant que la liste d’En marche aux européennes porte le nom de "Renaissance".
Au Venezuela, les projecteurs sont désormais braqués sur l’ambassade d’Espagne, à Caracas, où s’est réfugié l’opposant Leopoldo Lopez. La presse espagnole s’arrête sur le visage de celui qui est apparu libre mardi sur les chaines de télévisions du monde entier après avoir été soustrait de son assignation à résidence par le président autoproclamé Juan Guaido et des soldats insurgés. Depuis, un tribunal vénézuélien a ordonné son arrestation, mais à la Une de la Vanguardia, l’Espagne annonce n’avoir aucune intention de livrer l’opposant à la justice. "J’ai parlé avec des généraux" prévient l’opposant en Une de El Pais. Leopoldo Lopez promet de nouvelles défections dans les rangs des militaires.
Pour ce quotidien national, l’arrivée de cet hôte d’exception au sein de l’ambassade espagnole fait de Madrid un protagoniste "inespéré" dans cette crise au Venezuela. L'Espagne qui aura un rôle à jouer pour œuvrer à la tenue d’élections dans ce pays.