Des pluies diluviennes ont provoqué d'importantes inondations à Ouagadougou, la capitale burkinabè, et dans plusieurs autres localités du pays. Un premier bilan de la catastrophe fait état de cinq morts et de 150 000 sinistrés.
AFP - Cinq personnes sont mortes à la suite des inondations qui ont affecté mardi Ouagadougou, sa banlieue et d'autres localités du Burkina Faso, après des pluies diluviennes, selon un bilan communiqué mercredi par le gouvernement.
"Les sapeurs-pompiers ont repêché trois corps dans les eaux (à Ouagadougou). Une femme a trouvé la mort à Kiembara (village situé à 225 km à l'ouest de Ouagadougou, ndlr). Une personne a été tuée dans l'effondrement d'un immeuble" dans la capitale, a déclaré à la presse le Premier ministre Tertius Zongo, à l'issue d'une réunion de crise du gouvernement.
Selon le gouvernement, douze ponts ont été endommagés à Ouagadougou.
Le centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo s'est trouvé en grande partie sous les eaux, de même qu'une centrale électrique.
Et l'inondation de la cinémathèque africaine pourrait avoir endommagé une partie des 1.500 films conservés au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) selon son directeur, Ardiouma Soma.
De très nombreux logements se sont effondrés dans les quartiers de banlieue où les habitants tentaient, mercredi, de récupérer ce qui pouvait l'être dans les décombres, a constaté l'AFP.
Selon le Premier ministre, plus de 150.000 personnes sont sinistrées dont 110.000 ont été relogées sur 93 sites, notamment des écoles.
"Nous avons pu reloger 110.000 personnes. Mais il y a un certain nombre de personnes qui ont refusé de rejoindre les écoles et les points de relogement qu'on estime autour de 20.000 personnes. Donc, il faut en tout reloger 130.000 personnes" a-t-il précisé.
"Il y a d'autres personnes qui ont trouvé refuge chez les voisins qu'on estime à 20.000 personnes. Au bas mot, nous pensons qu'il y aura plus de 150.000 personnes à prendre en charge", a ajouté M. Zongo.
Le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 21 ans, a demandé mercredi à son gouvernement de prendre des "mesures exceptionnelles pour une viabilisation plus grande des localités urbaines". Il s'exprimait depuis Tripoli où il avait assisté au sommet extraordinaire de l'Union africaine et aux festivités marquant le 40e anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi.