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Fayez Sarraj : "Nous sommes surpris que la France soutienne un dictateur"

Dans la presse, ce mercredi 24 avril, l'enlisement des combats en Libye et la colère du chef du gouvernement reconnu par la communauté internationale, Fayez Sarraj, face au silence de la France, une colonie israélienne au nom de Donald Trump, une initiative, en France, pour les écoliers défavorisés, et des révélations du Canard Enchaîné sur l'incendie de Notre-Dame-de-Paris.

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Dans la presse, ce matin, l'enlisement des combats en Libye, où le maréchal Haftar a lancé une offensive contre la capitale, Tripoli, le siège du gouvernement de Fayez Sarraj reconnu par la communauté internationale.

Près de trois semaines après le début de cette offensive, Slate Afrique fait état des inquiétudes de l'ONU, dont l'émissaire en Libye affirme qu'au moins 35 000 civils ont été obligés de fuir les combats et se dit "préoccupée" par la dégradation de la situation humanitaire. Dans un entretien au quotidien français Libération, Fayez Sarraj réagit, lui, au soutien annoncé par le président américain Donald Trump à Khalifa Haftar et à l'attitude de la France. "Pour nous, déclare-t-il, c'est la position du secrétaire d'État américain qui importe et il a nommément demandé à Khalifa Haftar d'arrêter les combats. Pour la France, (…) nous sommes étonnés". "En mars 2011, interpelle-t-il, votre pays a, au nom de ses valeurs de liberté et de démocratie, empêché la destruction de Benghazi par Kadhafi. Pourquoi, cette fois-ci, la France n'a-t-elle pas la même position ? Nous sommes surpris que la France ne soutienne pas notre gouvernement qui est démocratique, mais soutienne un dictateur. Nous ne voulons pas que les Libyens haïssent la France, la France a encore un rôle positif et important à jouer en Libye."

Donald Trump a, par ailleurs, reconnu récemment la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan. D'après The Jerusalem Post, Benjamin Netanyahu a déclaré mardi qu'une colonie israélienne allait porter son nom, pour le remercier d'avoir reconnu la souveraineté de l'État hébreu sur la partie de ce territoire syrien annexé par Israël. Cette décision va certainement apporter du grain à moudre aux innombrables détracteurs du président américain, dont la visite annoncée au mois en juin prochain au Royaume-Uni fait déjà des vagues. En témoigne un dessin de Peter Brookes pour The Times, où la reine Elizabeth, qui devrait recevoir Donald Trump en grande pompe à Buckingham, propose à son mari de lui servir de chauffeur pour l'occasion. Une allusion à l'accident de la route provoqué en janvier dernier par le prince Philip…

Dans la presse, également, l'inquiétude de l'Organisation mondiale de la santé face à l'épidémie de rougeole. D'après l'OMS, le nombre de cas de rougeole a augmenté de 300 % sur les trois premiers mois de l'année. L'épidémie liée à la fois à la forte mobilité des personnes et à une défiance accrue envers les vaccins, d'après Les Échos, qui rapportent que l'Afrique est la région la plus touchée, suivie par l'Europe, la Méditerranée orientale et les Amériques, au point de pousser la ville de New York à rendre la vaccination obligatoire dans certains quartiers. Selon le quotidien économique français, le succès des "vaccino-sceptiques" s'expliquerait par "un certain discrédit de la médecine, des fabricants de vaccins, de l'expertise de manière large, et sur l'essor du complotisme qui bénéficie de la caisse de résonance des réseaux sociaux", où il est "possible de créer des groupes sur lesquels les informations partagées renforcent les croyances" de leurs abonnés, car "ils attirent très peu d'opinions contradictoires". Un chercheur cité par Les Échos rappelle qu'une récente étude a récemment montré que "parmi les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux, 60 % d'entre elles avaient trait à la santé, avec une place importante accordée aux vaccins".

La presse française se fait aussi largement l'écho, ce matin, d'une initiative en faveur des écoliers défavorisés. Le Télégramme, notamment, annonce que le gouvernement va débloquer 6 millions d'euros pour offrir des petits-déjeuners gratuits aux écoliers des quartiers défavorisés et de certaines zones rurales. Des petits-déjeuners pour "apprendre le ventre plein", d'après Le Courrier Picard, qui précise que la mesure est déjà appliquée dans certaines communes, et qu'elle sera "étendue" à l'ensemble du pays à la rentrée prochaine.

Un mot, enfin, de ces révélations du Canard enchaîné. sur l'incendie de Notre-Dame-de-Paris. Alors que les enquêteurs semblent toujours favoriser, pour le moment, la thèse de l'accident, le journal affirme que des failles de sécurité ont retardé l'intervention des pompiers, qui n'auraient été appelés que 35 minutes après la première alerte incendie, contre 20 minutes annoncé officiellement. Un retard dû, d'après l'hebdomadaire, à "une série d'erreurs humaines". S'agissant de la source du feu, les enquêteurs privilégieraient "la piste d'un court-circuit" dans "les moteurs des ascenseurs des échafaudages (ou) les boîtiers électriques nécessaires aux travaux", ce qui reste à démontrer, dans la mesure où ces matériaux se seraient trouvés loin du point de départ de l'incendie. Selon Le Canard enchaîné, des ouvriers auraient aussi avoué qu'il leur arrivait de "fumer sur les échafaudages", ce qui est strictement interdit sur un tel chantier.

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