Le président américain, Donald Trump, a signé, lundi, en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le décret reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan. Un territoire revendiqué par la Syrie.
À l’occasion d’une visite à Washington du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le président américain, Donald Trump, a signé lundi 25 mars un décret par lequel les États-Unis reconnaissent la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan.
"Il a fallu beaucoup de temps pour y arriver", a commenté Donald Trump en signant le décret présidentiel. Le président américain a ensuite remis le stylo à son invité en lui recommandant de l'offrir comme cadeau au peuple israélien.
Un coup de pouce électoral pour Netanyahou
Donald Trump a formalisé cette décision, alors que Benjamin Netanyahou est en pleine campagne électorale dans son pays. Il brigue un cinquième mandat à la tête du gouvernement lors des élections législatives du mardi 9 avril. Le geste de Trump est largement perçu en Israël comme un coup de pouce à Netanyahou. Il lui avait déjà offert deux grandes victoires diplomatiques avec la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'État hébreu en 2017 et le transfert de l'ambassade américaine dans la Ville Sainte, en mai 2018.
Benjamin Netayahou a déclaré qu'Israël "ne renoncerait jamais" à la majeure partie du Golan syrien conquis par l'État hébreu lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant de l'annexer en 1981. Une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
"Une violente attaque contre l’intégrité territoriale de la Syrie"
Le gouvernement syrien n’a pas tardé à réagir en qualifiant de "violente attaque contre l'intégrité territoriale de la Syrie" la reconnaissance américaine de la souveraineté d'Israël sur la partie occupée et annexée du plateau du Golan.
La Russie, alliée du régime syrien, a également dit craindre "une nouvelle vague de tensions" au Proche-Orient à la suite de cette annonce de Washington. "Malheureusement, cela peut conduire à une nouvelle vague de tensions dans la région du Proche-Orient", a averti la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes, lors d'une émission à la radio.
La semaine dernière, les autorités françaises avaient aussi exprimé leur opposition en affirmant que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan "serait contraire au droit international". "Le Golan est un territoire occupé par Israël depuis 1967. La France ne reconnaît pas l’annexion israélienne de 1981", a déclaré le Quai d'Orsay.
Avec AFP et Reuters