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Sarkozy et Merkel font front commun contre le "scandale des bonus"

À l'occasion d'une conférence de presse commune tenue à Berlin, le chef de l'État français et la chancelière allemande ont réitéré leur volonté d'inscrire la question des bonus bancaires au programme du prochain sommet du G20.

Le président français, Nicolas Sarkozy, se rend, ce lundi, à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel, en vue du sommet du G20 qui se tiendra à Pittsburgh, aux États-Unis, les 24 et 25 septembre.

Leur entretien doit se terminer par une conférence de presse commune à 18h30 (GMT+2).

"Le président français viendra à Berlin lundi prochain pour une visite de travail préparatoire au G20", avait déclaré la chancelière allemande, mercredi dernier, dans une interview de la chaîne allemande N24.

"Les bonus seront au centre des discussions. Il reste anormal que certaines banques considèrent les primes comme elles le faisaient avant la crise", avait-t-elle ajouté.

Mardi, après avoir fixé de nouvelles règles aux banquiers français, Nicolas Sarkozy a souhaité que le G20 envisage un plafonnement des bonus distribués ou la création d'une taxe spécifique à ces rémunérations supplémentaires. L'Allemagne et la Grande-Bretagne ont confirmé que la question des bonus des opérateurs de marchés serait abordée les 4 et 5 septembre lors de la réunion des ministres des Finances, préparatoire au G20 de Pittsburgh.

"La France mettra sur la table une initiative internationale pour appliquer dans les pays du G20 les règles de gouvernance, de transparence, de responsabilité qui sont désormais les règles de la place de Paris", a confirmé, mercredi, le chef de l'État français devant les ambassadeurs de France.

"Nous proposerons de renforcer les sanctions contre les banques qui ne joueraient pas le jeu et nous allons même poser la question de la limitation du montant des bonus. Je ne vois pas au nom de quoi cette question serait taboue à Pittsburgh", a-t-il ajouté, au lendemain de l'annonce, en France, des mesures pour limiter les bonus versés à leurs traders, acceptées par les banques.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait accueilli plutôt favorablement, jeudi, la volonté française de limiter les bonus bancaires au niveau international.

"Je suis très heureux à présent de voir que certains dirigeants y prêtent attention et, bien entendu, nous allons travailler, dans le cadre du G20, en vue de nous attaquer à toutes les questions liées au renforcement de l'éthique dans l'économie de marché", a-t-il déclaré.