Genève accueille la troisième Conférence mondiale sur le climat, en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et de quelque 1500 experts. Objectif : réduire les catastrophes humanitaires liées au changement climatique.
AFP - Plus de 2.500 experts météorologiques du monde entier ont ouvert lundi la Conférence mondiale sur le climat, qui dont le but est de définir un cadre global pour les services météorologiques destiné à atténuer les effets des changements climatiques.
Une quinzaine de chefs d'Etat ainsi que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et son prédécesseur Kofi Annan sont attendus à cette conférence qui se tient jusqu'au 4 septembre à Genève.
La rencontre est organisée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à un peu moins de 100 jours du début de la Conférence de Copenhague, dont le but est de conclure un accord global sur le climat post-2012. La Conférence sur le climat de Genève ne fait cependant pas partie du processus de Copenhague.
Les participants à la conférence de Genève doivent discuter des mesures nécessaires pour développer des services météorologiques permettant de mieux prévoir l'évolution du temps, non seulement à un horizon d'une semaine, mais aussi à moyen et long terme, a indiqué le secrétaire général de l'OMM Michel Jarraud.
Ces instruments permettraient de mieux anticiper les retombées locales du réchauffement climatique, notamment en Afrique et dans les pays en développement.
"Nous sommes maintenant arrivés au point où nous sentons qu'il existe un écart majeur qui doit être rempli", a expliqué aux journalistes M. Jarraud.
Les résultats de la conférence seront "cruciaux pour gérer la variabilité du climat", a jugé le directeur adjoint à la Maison Blanche pour l'environnement Sherburne Abbott lors d'une conférence de presse.
Le réchauffement global rend obsolètes les anciens schémas et impose de nouvelles décisions pour prévenir des désastres naturels tels que des inondations, ou gérer les ressources énergétiques et agricoles, a averti l'OMM.
"Aujourd'hui, nous avons besoin d'anticiper le changement, nous ne pouvons plus nous baser sur le passé pour prendre des décisions", a insisté M. Jarraud.
Le projet de "cadre global pour des services météorologiques" qui doit être discuté à Genève concernera les ressources en eau, les secteurs de l'agriculture, de la pêche, de la forêt, des transports, de la santé, du tourisme, de l'énergie, ainsi que la préparation aux désastres naturels.