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À la une de la presse, mercredi 6 mars, la mobilisation de milliers d’étudiants algériens, hier, dans tout le pays, contre la cinquième candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle. La décision du gouvernement français d’imposer une taxe de 3 % aux Gafa. Un défilé posthume signé Karl Lagerfeld. Et des nouvelles de Kylian Mbappé et Kylie Jenner.

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À la une de la presse algérienne, la mobilisation, mardi, de milliers d’étudiants à travers tout le pays, contre la 5e candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle.

La promesse du chef de l’État de ne pas aller au bout de son mandat s’il est réélu le mois prochain ne satisfait pas les manifestants, d’après El Khabar, qui illustre le rassemblement dans le centre d’Alger, où la police a cantonné les manifestants dans un périmètre de sécurité, avant d’utiliser des canons à eau. Ce à quoi les étudiants ont répondu par l’humour   : "Rajoutez-nous du shampooing et on sera bien". Le journal rapporte que des dizaines de professeurs ont décidé de rejoindre leur mouvement. "Candidature de Boutelika   : les étudiants ne décolèrent pas", confirme El Watan, qui annonce que les enseignants universitaires ont manifesté avec leurs étudiants à Tlemcen et Bouira, sous le slogan   : "Non au mandat de la honte". "Avoir 20 ans sous Bouteflika"   : le site TSA a choisi, quant à lui, de recueillir les témoignages de ces étudiants, dont beaucoup dénoncent la "hogra", le mépris du pouvoir et l’injustice dont ils sont victimes. "De nombreux emplois sont occupés par des sans-niveau alors que les diplômés sont réduits au chômage", accuse une étudiante d’Alger. Une de ses camarades affirme, elle, qu’il n’y a "pas d’avenir" en Algérie   : "Les tenants du système, dit-elle, envoient leurs enfants étudier à l’étranger et leur assurent des débouchés. Les autres sont condamnés à la précarité".

Plusieurs quotidiens algériens expriment leur soutien aux manifestants. Liberté-Algérie voit dans les contreparties proposées en échange d’un nouveau mandat d’Abdelaziz Bouteflika " un marché de dupes, une manœuvre, voire une supercherie". "Les Algériens, écrit le journal, ont raison de refuser (cette) offre, parce qu’elle ne constitue pas la réponse qu’ils (demandent). Alors que le peuple exige qu’il renonce à briguer un nouveau mandat, Bouteflika n’entend que d’une oreille en proposant un compromis . Lui-même et ceux qui espèrent pouvoir négocier la prolongation de son bail savent ce qu’il leur reste à faire   : partir. Le mouvement de l’histoire est implacable". Liberté-Algérie, qui publie un dessin de Dilem ironisant sur les six engagements du président en échange d’un nouveau mandat: "Après la lettre de Bouteflika aux Algériens, les 6 lettres des Algériens à Bouteflika   : dégage".

Hier, le ministre de la Défense algérien a réagi publiquement à la contestation. L'armée restera "la garante" de la stabilité et la sécurité face à ceux "qui veulent ramener" le pays "aux douloureuses années de braise, (au cours desquelles) le peuple algérien a vécu (beaucoup) de souffrances et payé un lourd tribut", a promis le général Ahmed Gaïd Salah. Un "appel à la vigilance", d’après Le Temps, qui revient également sur "la démonstration de force des étudiants à Alger".

En France, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire présente mercredi matin, en Conseil des ministres, le projet de loi instaurant une taxe de 3   % sur les géants du Web américains, les Gafa. D’après Les Echos, la France a décidé de se lancer seule dans cette taxe sur les Google, Amazon, Apple et autres Facebook, faute de consensus européen. Une décision très critiquée, selon le quotidien, qui explique que cette taxe devrait être presque intégralement répercutée sur les clients des Gafa, consommateurs et PME en tête. Le journal ironise sur "la créativité infinie de la fiscalité française" et met en garde contre une "aventure hasardeuse", tout en jugeant "valable" l’argument du gouvernement, qui dit vouloir "donner un coup de pied dans la fourmilière et faire pression pour que les négociations internationales sur la taxation des activités numériques" accélèrent. Dans une interview à Libération, la tête de liste du parti communiste aux européennes juge, pour sa part, que Bruno Le Maire s’attaque aux mastodontes du Web "avec un pistolet à eau". Ian Brossat critique le "double recul" du gouvernement, accusé d’avoir "renoncé" à un accord européen et à taxer ces groupes à hauteur de 5   %.

Un mot, enfin, du dernier défilé Chanel signé Karl Lagerfeld, disparu le mois dernier, une collection présentée mardi à la Fashion Week de Paris. Les images de ce défilé posthume font la une de plusieurs quotidiens européens, dont La Repubblica, qui évoque l’émotion de son équipe et "les larmes de Paris". "Merci Lagerfeld", salue le quotidien italien. Dans le dossier de presse confié aux invités, un dessin du couturier portant la mention   "The beat goes on" ("le rythme continue") avait été glissé. Qu’à cela ne tienne, et parce que Karl Lagerfeld détestait la sensiblerie et conviait chacun à regarder devant soi, je vous propose des nouvelles de deux phénomènes de la jeune génération. De Kylian Mbappé, 20 ans, qui affronte Manchester United ce soir, avec ses camarades du PSG, et dont les prouesses footballistiques renversent Le Parisien. À peine plus âgée, Kylie Jenner, 21 ans, cadette du clan Kardashian, devient la plus jeune milliardaire de l’histoire, selon le classement du magazine Forbes. La jeune femme, à la une du très vénérable Times britannique, se paie même le luxe de détrôner Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, devenu milliardaire, lui, à 23   ans. Autant dire un âge canonique…

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