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Mur frontalier : les démocrates portent un coup à l'urgence nationale de Donald Trump

, correspondante à Washington – La Chambre des représentants a adopté mardi une résolution annulant l'état d'urgence décrété par Donald Trump pour la construction de son mur. Le Sénat doit désormais voter, mais le président dispose d'un droit de veto qu'il compte utiliser.

Comme prévu, la Chambre des représentants américaine, à majorité démocrate, a rejeté mardi 26 février l’urgence nationale proclamée par Donald Trump pour la construction d’un mur anti-immigration à la frontière avec le Mexique. Le texte, approuvé par 245 voix – dont 13 républicains – contre 182, proclame que "l'urgence nationale déclarée par le président le 15 février 2019 […] est par la présente annulée".

C’est désormais au Sénat, à majorité républicaine, de se prononcer sur cette résolution dont le passage pourrait se jouer au vote près. Plusieurs républicains ont en effet exprimé leur malaise face au projet présidentiel et trois d'entre eux ont laissé entendre qu’ils voteraient avec les démocrates. Or, le Grand Old Party ne contrôle que 53 sièges sur 100.

Droit de veto présidentiel

Donald Trump, en visite au Vietnam pour sa nouvelle rencontre avec Kim Jong-un, a donc de quoi s’inquiéter, mais pas s’alarmer. Le président dispose en effet d’un droit de veto qu’il a promis d’utiliser pour la première fois. Dans ce cas, il serait quasiment impossible pour les démocrates de l’emporter puisqu’ils auraient besoin de réunir une majorité des deux-tiers dans les deux chambres du Congrès.

L’urgence nationale enclenchée par Donald Trump pour répondre à sa promesse de campagne est également combattue en justice par 16 États américains. À terme, c’est la Cour suprême, que le président a fait pencher à droite en nommant deux juges depuis le début de son mandat, qui pourrait trancher.

Avec AFP et Reuters