À la une de la presse française, ce jeudi 21 février, les propositions d'Emmanuel Macron pour lutter contre la recrudescence des actes antisémites, les conclusions sévères de la commission d'enquête du Sénat dans l'affaire Benalla, des Tories rebelles, et les rayures des zèbres.
À la une de la presse française, ce jeudi matin, les propositions d’Emmanuel Macron pour renforcer la lutte contre l’antisémitisme.
Invité mercredi soir au dîner du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, le président a présenté son futur arsenal contre la recrudescence des actes antisémites. Ouest-France annonce une proposition de loi "dès le mois de mai" pour lutter contre la haine sur Internet, notamment par des pressions sur les grandes plateformes, comme Facebook et Twitter, susceptibles, également, d’être l’objet de sanctions financières, comme c’est le cas en Allemagne, ou de se voir obligés de retirer immédiatement les propos haineux qu’ils publient. Emmanuel Macron a aussi annoncé que la France allait mettre en œuvre une définition de l’antisémitisme élargie à l'antisionisme pour "nommer le mal", même si le Code pénal ne sera pas modifié. "L’antisionisme est l’une des formes modernes de l’antisémitisme", assure le chef de l'État – une déclaration citée par le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, qui rapporte qu’ Emmanuel Macron a également annoncé un "audit" des établissements touchés par "la déscolarisation des enfants de confession juive" et demandé la dissolution de trois associations d’extrême droite. "La honte doit changer de camp", a martelé le chef de l’État, avant d’ajouter : "Nous sommes chez nous. Nous tous".
La presse française revient davantage sur les conclusions de la commission d’enquête du Sénat dans l’affaire Benalla. Les conclusions de son rapport font la une de Mediapart, qui avait révélé les violences commises par l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron lors des manifestations du 1er mai dernier. Ce rapport "met directement en cause l’Élysée", d’après le site d’information, qui relève que les sénateurs ont explicitement critiqué des "dysfonctionnements majeurs" au plus haut niveau de l'État. "Nous avons réuni suffisamment d’éléments pour estimer que la sécurité du président de la République a été affectée", dit notamment ce rapport. Un document présenté par l’ensemble des journaux français comme un élément "accablant" pour Emmanuel Macron et certains de ses collaborateurs. "Faites entrer l’Élysée", titre 20 Minutes, qui précise que la commission des Lois du Sénat demande que la justice soit saisie pour des faits de "faux témoignage" pour Alexandre Benalla et Vincent Crase, tous deux placés en détention provisoire depuis mardi, mais aussi pour des collaborateurs de l’Élysée.
L’exécutif dénonce, lui, des "contrevérités" et invoque le respect de la séparation des pouvoirs. Mais ses arguments ne convainquent pas Le Figaro, qui critique les "tribulations présidentielles" et estime que "l’affaire Benalla ne révèle pas que la dérive d’un (seul) homme". Libération dénonce les "mensonges d’État" dont se serait rendu coupable l’Elysée et salue, à travers l’affaire Benalla, le rôle de " la démocratie représentative" et des "contre-pouvoirs médiatiques et judiciaires qui ont défendu la rectitude publique et les intérêts des citoyens". L’affaire Benalla, ou quand les sénateurs "secouent l’exécutif" – à voir avec le dessin de Kak, pour L'Opinion, qui montre le patron du Sénat, Gérard Larcher, se féliciter de ce qu’Emmanuel Macron soit réellement "un magicien" : "En quelques mois, il a transformé un cimetière d’éléphants coûteux et inutile [le Sénat, NDLR] en dernier rempart contre le totalitarisme".
Turbulences, toujours, au Royaume-Uni, où trois députées conservatrices ont annoncé mercredi qu’elles quittaient les Tories. "Au tour des Tories de se diviser : des rebelles dénoncent l’emprise des partisans de la ligne dure sur le Brexit", annonce The Guardian, avec la photo des trois députées qui ont voulu marquer leur opposition au "virage à droite" opéré selon elles par le parti conservateur, et le projet d’une partie de leurs camarades de laisser le Royaume-Uni quitter l’Union européenne sans accord. D’après The Independent, les trois rebelles ont annoncé leur intention de rejoindre le "groupe indépendant", créé par huit députés travaillistes, eux aussi démissionnaires. Voici "les onze premiers", l’équipe de départ, annonce le journal. Selon The Times, cette nouvelle formation "centriste" devrait recevoir le soutien et les conseils avisés du "gourou numérique" d’Emmanuel Macron, Guillaume Liegey, qui a aussi travaillé sur la campagne de Barack Obama en 2008.
On ne se quitte pas là-dessus. Si, comme moi, vous vous êtes toujours demandé pourquoi les zèbres avaient des rayures, je vous propose de jeter un cil à L'Obs, qui nous apprend qu’une équipe scientifique américano-britannique pense avoir percé cet épais mystère. Selon elle, les rayures noires et blanches des zèbres leur permettraient de se protéger des attaques de mouches, taons et autres insectes suceurs de sang. Ce qui leur permettrait, du coup, de se faire piquer beaucoup moins souvent que les chevaux, par exemple.
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