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"Quand le président du Nigeria menace de mort les éventuels fauteurs de troubles"

Dans la presse, ce mardi 19 février, les menaces du président nigérian aux éventuels fauteurs de troubles lors des élections prévues samedi prochain, celles de Donald Trump aux militaires vénézuéliens, un rendez-vous raté entre les pays d'Europe centrale et Israël, et deux femmes politiques.

Dans la presse, ce mardi matin, les menaces du président nigérian Muhammadu Buhari, qui a déclaré que ceux qui perturberaient les élections prévues samedi "le paieraient de leur vie".

La déclaration du chef de l'État, candidat à sa propre succession, fait la une du Daily Trust , qui fait état de la réaction de son opposant Alhaji Atiku Abubakar, le candidat du Parti démocratique du peuple, le PDP. Celui-c i dénonce la "loi de la jungle" défendue selon lui par Muhammadu Buhari , accusé de "montre(r) une fois encore son vrai visage et son mépris total pour la Constitution et les lois" du Nigeria. Alors que les élections prévues samedi dernier ont été reportée d’une semaine à la dernière minute, à cause de problèmes logistiques selon la commission électorale, les propos du président nigérian "indignent" non seulement la classe politique, mais aussi les militants des droits de l’Homme, les avocats et des personnalités nigérianes de premier plan, d’après Punch, qui rapporte que sa déclaration est perçue comme un "appel en faveur d’exécutions extrajudiciaires".

Menaces, également, de Donald Trump aux militaires vénézuéliens, qu’il appelle à rallier l’opposant Juan Guaido, faute de quoi ils n'auraient "pas de sortie possible". Le président américain qualifie également le président socialiste, Nicolas Maduro, de "marionnette cubaine" – une accusation relayée par le journal espagnol El Pais, qui affirme qu'"aucun pays ne participe aussi intensément à la manipulation de la crise vénézuélienne que Cuba". Ce à quoi le journal cubain Granma réplique en promettant que "le Venezuela ne sera jamais seul" et que La Havane continuera à soutenir le successeur d’Hugo Chavez, actuellement engagé dans un bras de fer avec Washington, qui cherche à lui imposer son aide humanitaire. "L’histoire belliqueuse de l’Amérique du Nord montre avec éloquence quel est son mode opératoire et il n’y a rien de nouveau dans le scénario qui se joue en ce moment au Venezuela, si ce n’est quelques personnages. Encore une fois, les États-Unis utilisent le déguisement de l’aide humanitaire pour masquer une intervention militaire", accuse Granma.

Il est aussi beaucoup question de l’annulation du sommet prévu ce mardi entre quatre pays d’Europe centrale et Israël. D’après le journal suisse Le Temps, la rencontre avec le groupe dit de Visegrad, qui réunit la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque, a été annulé après des accusations d'antisémitisme lancées par le nouveau chef par intérim de la diplomatie israélienne contre la Pologne. Israel Katz a déclaré dimanche que "de nombreux Polonais ont collaboré avec les nazis" , "jetant ainsi un froid" avec Varsovie, qui n’aurait pas beaucoup goûté non plus la déclaration, une semaine auparavant, de Benjamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien avait alors rappelé le rôle des Polonais dans l’Holocauste, "un sujet tabou dans le pays", selon Le Temps. Interrogé par le journal, le politologue Cyrille Bret explique que le groupe de Visegrad cherchait, à travers ce rendez-vous, à "renforcer sa visibilité" et à "affirmer son autonomie par rapport à l’Union européenne", avec laquelle il est en délicatesse sur plusieurs questions, l’immigration et le respect des libertés notamment. D'après cet expert, qui évoque aussi le contexte de campagne électorale en Israël, la rencontre annulée aurait pu répondre, côté israélien, aux "calculs" de Benjamin Netanyahou, qui cherche à montrer qu’il est "capable de contourner la position de l’Union européenne sur la solution à deux Éats". Le journal suisse cite également ses confrères israéliens de Haaretz, qui vont encore va plus loin et estiment que l’objectif du dirigeant israélien est "d’ébranler le consensus de l’UE sur les questions relatives aux Palestiniens et à l’Iran".

Le journal israélien Haaretz revient également sur la décision, annoncée mardi, de l’ancienne ministres des Affaires étrangères Tzipi Livni, de quitter la vie politique. Le quotidien de gauche présente ce retrait comme la preuve de ce que "la majeure partie de l’énergie et des ressources du centre-gauche israélien (serait) gaspillée dans ses luttes internes". Un gâchis dont Tzipi Livni, l'une des rares personnalités politiques israéliennes à faire de la paix avec les Palestiniens un thème majeur de la campagne en cours, viendrait donc de faire les frais.

Elle, n’a pas décidé de raccrocher les crampons, bien au contraire. The Guardian rapporte que la présidente de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, a fêté, comme chaque année, le carnaval de la Sarre, en se déguisant en "Gretel, la femme de ménage", jouant à cette occasion le rôle de son personnage devant un public amusé. Au cours du spectacle, "AKK" s’en est prise à ses camarades politiques, déclarant notamment que "le problème avec les politiciens, c’est qu’ils parlent beaucoup mais agissent peu"…

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