Il aura fallu attendre la fin de la prolongation pour voir le Barça marquer contre les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk et remporter la Supercoupe d'Europe, match qui oppose le vainqueur de la Ligue des champions au gagnant de la Ligue Europa.
AFP - Barcelone, en rodage, a péniblement battu le Shakhtar Donetsk, futur adversaire de Toulouse en Europa League, 1 à 0 sur un but du remplaçant Pedro en prolongation de la SuperCoupe vendredi à Monaco, à l'issue d'un match poussif.
Le Barça peut dire merci à Pedro, 22 ans, buteur à la 116e minute. Les supporters catalans en revanche ne diront pas merci à Ibrahimovic (d'ailleurs remplacé par... Pedro à la 80e minute). Ils étaient venus à Monaco pour déployer une banderole moqueuse ("Le Real achète, le Barça forme des jeunes") mais surtout pour juger l'intégration du Suédois dans le trident formé avec Henry et Messi.
A ce sujet, les fans du Barça ont fait la grimace, tout comme Guardiola. "Ibracadabra" n'a pas vraiment été magique, essayant d'être un point d'ancrage alors que le jeu du Barça demande mouvement et vitesse. Sans parler des gestes ratés, comme lorsque Messi a lancé idéalement le Suédois et que ce dernier a manqué le une-deux. Ou encore lorsqu'Ibrahimovic a oublié Abidal, bien placé.
Les variantes Ibrahimovic dans l'axe, puis Messi dans l'axe et Ibrahimovic à droite, n'y ont rien fait. Il y a du travail. Reste à savoir si la presse catalane sera patiente. Guardiola, lui, a multiplié les gestes d'agacements quand Ibrahimovic a joué sa carte personnelle. Le Suédois est sorti à la 80e, sans un regard de Guardiola. Ambiance...
Messi (frappe puissante sur le gardien, 73e, numéro de soliste à la 90e) et Henry (retourné raté à la 70e, reprise ratée de peu, 87e), ont bien tenté leur chance, en vain. Jusqu'à ce que Pedro sauve les siens.
Les joueurs de Toulouse ont du regarder ce match avec attention en vue de l'Europa League. Ils sauront qu'ils faut se méfier de joueurs comme Rat, Willian, ou même Aghahowa (entré en fin de match), toujours à l'affût des bons coups et des contres. Il était inutile de prendre des notes sur Chygrynskiy, dont c'était le dernier match avec le Shakhtar, avant qu'il ne rejoigne... Barcelone.
Les Ukrainiens n'ont pas assez cherché à étirer la défense barcelonaise, qui reposait en grande partie sur la vista de Puyol. Dommage pour eux.