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À la une de la presse, lundi 11 février, la manifestation en Espagne, dimanche, contre la politique de dialogue du gouvernement avec les indépendantistes catalan. La candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle algérienne. Le quarantième anniversaire de la révolution islamique iranienne. Et l’équipe de France de rugby laminée par l’Angleterre.

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À la une de la presse, la manifestation, dimanche, en Espagne, contre la politique de dialogue du gouvernement avec indépendantistes catalans.

Des dizaines de milliers de manifestants munis de drapeaux espagnols se sont rassemblés à midi sur la place Colon de Madrid, à l’appel du Parti populaire (PP), des libéraux de Ciudadanos et de la formation d’extrême-droite Vox. Leur mot d’ordre   : "Espana". Un mot, un seul, à la une du quotidien ultra-conservateur ABC, qui tire à boulets rouges à la fois sur le président du conseil espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, et sur les indépendantistes catalans, qu’il s’agisse de l’actuel président de la Catalogne, Quim Torra ou des anciens responsables de la tentative de sécession de la Catalogne d’octobre 2017. Leur procès débute mardi : "C’est l’heure de la nation", prévient ABC, qui demande à Pedro Sanchez de "mettre fin aux discussions avec le gouvernement et les partis indépendantistes catalans".

Il en va bien sûr tout autrement de la presse catalane. El Periodico évoque un rassemblement à Madrid "contre Sanchez". "La droite attaque", titre le journal catalan, qui parle de 45   000 manifestants rassemblés derrière "les attentes" du PP, Ciudadanos et Vox. "La triple droite échoue et donne de l’air à Pedro Sanchez", soutient pour sa part Ara, en faisant part de la demande faite par Quim Torra au président du conseil espagnol, de "rouvrir le dialogue". Également présent à la manifestation, l’ancien Premier ministre français et actuel candidat à la mairie de Barcelone, Manuel Valls, justifie sa participation dans La Dépêche du Midi   : "Pedro Sanchez subit un chantage. Bien sûr il faut (une discussion) entre le gouvernement espagnol et les institutions catalanes mais avec des règles du jeu claires   : on ne peut pas parler du droit à l’autodétermination ou des pressions sur la justice, alors que le procès de ceux qui ont violé la Constitution commence (demain)".

À la une, également, l’annonce d’Abdelaziz Bouteflika, qui se présentera pour un cinquième mandat, à la présidentielle algérienne du 18 avril. À 81   ans et après deux décennies de pouvoir, le président sortant a écrit une "lettre à la Nation" pour mettre fin au "suspense", d’après El Khabar, qui met des guillemets au mot "suspense". Le journal algérien annonce que le chef de l’État promet, s'il est élu, de convoquer une "Conférence nationale" regroupant "toutes les forces politiques, économiques et sociales de la Nation", et de réformer la Constitution. Un programme qui ne convainc pas Liberté Algérie. "La stabilité est présentée, comble d’ironie, comme une fin en soi, et les citoyens sont sommés de s’en contenter comme d’une réalisation prodigieuse", critique le journal. "Or, l’on sait que, jusqu’ici, seul l’argent du pétrole a évité au pays d’entrer dans un cycle de récession économique que n’aurait pas pu endiguer "la gouvernance judicieuse" de Bouteflika". Liberté Algérie assure que "sans la longue embellie financière (liée au prix) du baril, l’Algérie aurait sans doute (déjà) basculé dans des troubles que la répression n’aurait pas pu empêcher ". Abdelaziz Bouteflika, dont les problèmes de santé, ainsi que ceux de son frère, un temps pressenti pour prendre sa relève, son évoqués dans un dessin de Dilem ironisant sur la décision du FLN, le parti présidentiel, de le désigner à nouveau pour être candidat. "Abdelaziz ou Saïd   ? Les deux remplissent des conditions pour être président en Algérie". C'est-à-dire qu'ils sont malades.

Il est aussi beaucoup question des commémorations, aujourd’hui, du 40e anniversaire de la Révolution islamique en Iran. Comme chaque année, un grand rassemblement est organisé dans le centre de Téhéran, un rendez-vous sur lequel revient l’envoyé spécial de RFI, qui rappelle le "contexte tendu" dans lequel se déroulent les festivités cette année, après la sortie des États-Unis de l’accord sur le nucléaire et les difficultés économiques de l’Iran, dues, notamment, au renforcement des sanctions américaines. Rencontré dans un musée de Téhéran, un retraité se souvient de ce qu’a incarné, pour lui, 1979. " Ce que nous voulions, c’était rejeter la tyrannie, comme tous les pays islamiques. À l’époque, la tyrannie était partout dans le pays, il y avait la répression, une économie faible, le pays était détruit. Et tout ce que faisait le shah, c’était de célébrer les 2 500 ans de la monarchie " .

On ne se quitte pas là-dessus. Rien de tel qu’un peu de sport pour se détendre un peu – quoique. L’équipe de France de rugby s’est fait totalement laminer hier par les Anglais, 44 à 8, sa plus large défaite depuis 1911, selon L’Équipe, qui estime qu’il n’y a "plus aucun motif d’espoir" pour le XV de France, à sept mois de la Coupe du monde. Mais comme le disait l’écrivain français Edmond Rostand   : "C’est la nuit qu’il est beau de croire en la lumière".

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