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"Macron est contre l'Italie mais il oublie ses insultes"

A la Une de la presse ce vendredi, les relations brouillées de Paris avec certains de ses alliés historiques. Tandis que l'heure est à la crise diplomatique avec Rome, les relations avec Berlin ne semblent plus au beau fixe. Dans la presse américaine, le patron d'Amazon Jeff Bezos accuse National Enquirer de lui faire du chantage ...

La tension est montée encore d’un cran, jeudi 7 février, entre l’Italie et la France après la décision de Paris de rappeler son ambassadeur. Une escalade rare selon Le Figaro, qui qualifie l’initiative sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un duel est "attisé par les européennes" où "Emmanuel Macron entend incarner le camp des progressistes face aux populistes".

La presse italienne donne la réplique à la décision française. Le journal conservateur Il Libero estime que les "coqs des Alpes" ont cessé d’être "raisonnables" au point d’en être "ridicules". La dernière fois qu’une telle chose est arrivée, c’était en   1940 lorsque Mussolini venait de déclarer la guerre. Le quotidien accuse Emmanuel Macron de protéger une dizaine de terroristes, de fugitifs condamnés en Italie et observe que ce n’est pas pour autant que l’Italie a rompu ces relations diplomatiques avec Paris.

"Macron est contre l’Italie" mais "oublie ses insultes", titre à la Une Il Fatto Quotidiano qui égrène les expressions employées par le président français pour condamner le gouvernement italien. Le refus d’accueillir les migrants de l’Aquarius en juin dernier avait été qualifié de "cynisme" et "d’irresponsabilité".

Paris qui semble aussi prendre ses distances face à l’Allemagne, autre allié historique. Le Der Tagesspieggel, consacre sa Une au refroidissement des relations franco-allemandes après l’annulation de la venue d’Emmanuel Macron à la conférence de Munich. Selon le quotidien allemand, les sujets de frictions se multiplient ses derniers temps.

Les ennuis du patron d’Amazon, Jeff Bezos, occupent les gros titres de la presse américaine. Son quotidien, le Washington Post, rapporte ce chantage dont est victime le milliardaire, menace par The "National Enquirer" de publier des photos intimes s'il ne renonçait pas à enquêter sur les liens entre le tabloïd, Donald Trump et l'Arabie Saoudite... Un chantage balayé par Jeff Bezos d’un revers de plume dans une tribune. Mais gare à ce journal "plus puissant qu’une armée de trolls russes", prévient le New York Times