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Pour les États-Unis, le gel de la colonisation dans les Territoires n'est pas une condition sine qua non à l'ouverture de négociations de paix. Mais les Palestiniens, eux, exigent le gel total de la colonisation avant la reprise du dialogue.
AFP - Les Etats-Unis ont paru lâcher du lest sur la question de la colonisation juive dans les Territoires occupés, indiquant qu'un gel total des activités de construction ne représentait pas une condition préalable à une reprise des négociations de paix avec les Palestiniens.
La position de l'administration du président Barack Obama sur la colonisation "n'a pas changé" mais l'objectif principal est de relancer les négociations entre Israël et les Palestiniens, a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley.
"Il ne faut pas oublier l'objectif que nous souhaitons atteindre", a ajouté le porte-parole au cours d'un point de presse. "La clé, ce sont les négociations".
"Nous espérons obtenir des négociations formelles permettant de parvenir à un règlement entre Israéliens et Palestiniens, dans le cadre de notre projet de paix globale au Proche-Orient", a-t-il poursuivi.
Un haut responsable du département d'Etat, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a reconnu que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, résistait aux appels de Washington à geler totalement la colonisation.
Washington cherche maintenant à savoir si les Palestiniens et leurs alliés arabes accepteront un compromis pour reprendre les négociations, suspendues depuis la fin 2008, a-t-il expliqué.
"Nous avons placé la barre très haut et l'objectif est maintenant de voir jusqu'où on peut s'approcher de ce but", a déclaré ce responsable à la presse.
"Nous avons une position très claire, que nous avons exprimée, sur ce que nous considérons comme nécessaire", a-t-il poursuivi. "Mais si nous parvenons suffisamment près de ce but et si les parties sont d'accord", Washington l'acceptera.
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a rencontré M. Netanyahu mercredi à Londres sans parvenir à une percée sur le thème épineux de la colonisation et les deux parties ont annoncé qu'elles se retrouveraient la semaine prochaine aux Etats-Unis.
Ecartelé entre les attentes de la communauté internationale et les exigences des composantes les plus intransigeantes de sa coalition gouvernementale de droite, M. Netanyahu tente depuis des semaines de trouver un compromis sur un moratoire pour la construction de logements dans les colonies israéliennes.
L'administration américaine exige un gel total de la colonisation pour favoriser une relance des négociations avec les Palestiniens. Les grands pays européens ont adopté la même position.
Selon de hauts responsables israéliens, M. Netanyahu, qui avait refusé dans un premier temps d'entendre parler de gel, a proposé de suspendre les appels d'offres publics pour la construction de logements en Cisjordanie jusqu'à début 2010.
Le président Barack Obama a aussitôt salué ce "geste" israélien et a appelé les Etats arabes et les Palestiniens à faire à leur tour des concessions. Les Palestiniens conditionnent la reprise du dialogue au gel total de la colonisation.