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Alexandre Benalla mis en examen pour usage abusif de ses passeports diplomatiques

L'ancien chargé de mission de l'Élysée Alexandre Benalla a été mis en examen vendredi pour "usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle". Les accusations de faux documents administratifs n'ont pas été retenues.

Alexandre Benalla a été mis en examen "exclusivement" pour "usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle", a déclaré son avocate vendredi 18 janvier. L'ancien chargé de mission de l'Élysée a également été placé sous le statut de témoin assisté pour "faux" et "usage de faux".

Selon Me Jacqueline Laffont, son client n'est donc pas poursuivi à ce stade pour les accusations de faux documents administratifs formulées par le directeur de cabinet de l'Élysée, Patrick Strzoda, devant la commission d'enquête du Sénat.

"Les accusations portées par Patrick Stzroda devant la commission du Sénat ont été jugées insuffisantes. Donc nous sommes très très contents ce soir", a expliqué Jacqueline Laffont devant la presse au tribunal de Paris.

Face aux sénateurs, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron avait affirmé le 16 janvier que la demande d'un second passeport de service avait été faite par Alexandre Benalla au ministère de l'Intérieur grâce à une lettre à en-tête du chef de cabinet de l'Élysée, mais "dactylographiée" et non signée.

"Nous soupçonnons une falsification faite par Alexandre Benalla", avait déclaré Patrick Strzoda, révélant avoir saisi le parquet de Paris. Celui-ci avait le jour-même étendu à ces nouveaux faits son enquête préliminaire sur le mésusage des passeports.

Le haut fonctionnaire avait aussi révélé que l'ex-chargé de mission de l'Élysée avait utilisé "presque une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques après son licenciement, entre le 1er août et le 31 décembre.

Alexandre Benalla doit être entendu à nouveau par la commission d'enquête du Sénat lundi, où se reposera la question de la limite du champ d'investigation des sénateurs compte tenu de l'enquête judiciaire en cours.

Avec AFP