Dans la presse, mardi 15 janvier, la décision attendue de la CPI sur le sort de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre Charles Blé Goudé. Le début, demain, des auditons sur la mort de l’ex-patron des renseignements rwandais en Afrique du Sud en 2013. Le sort des réfugiés vénézuéliens au Pérou. Et un menu signé Donald trump.
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Dans la presse, la décision, attendue ce matin, de la Cour pénale internationale sur l’avenir de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. L’ex-président de la Côte d’Ivoire et son ancien ministre sont accusés de crimes contre l’humanité, lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui avait fait près de 3000 victimes.
D’après Le Djely , le leader historique du Front populaire ivoirien et ses partisans espèrent que les juges se prononceront en faveur de son acquittement, ou au moins d’une remise en liberté provisoire. Une hypothèse envisagée par le journal guinéen, qui se demande si un éventuel acquittement serait perçu "comme une chance pour la dynamique d’apaisement lancée par le président actuel, Alassane Ouattara", qui a déjà amnistié, notamment, Simone Gbagbo, ou s’il serait "considéré comme un risque supplémentaire dans l’optique du rendez-vous très redouté" de la présidentielle de 2020. "Les réponses à ces deux questions pèseront lourd dans la décision des juges", selon Le Djely, très critique envers la CPI : "S’il y a bien un dossier dans lequel l’indépendance de cette juridiction internationale s’est le moins manifestée, c’est bien dans cette gestion de la crise ivoirienne", accuse le journal, qui prévient que "si les juges (décident de valider) la thèse de la légèreté des preuves fournies par le bureau du procureur, il ne restera plus rien de la CPI".
En Afrique du sud, les auditions sur la mort, le 31 décembre 2013, à Johannesburg, de l’ex-chef des renseignements extérieurs rwandais, débuteront demain. À cette occasion, Courrier International republie un article du journal City Press , qui avait raconté, quelques jours après la mort de Patrick Keregeya, son parcours et les circonstances de sa disparition, comment cet ancien fidèle du président Paul Kagame avait été retrouvé étranglé dans une chambre d’hôtel. À l’époque, le journal sud-africain faisait déjà état des accusations formulées par les détracteurs de Paul Kagame, soupçonné d’être le responsable d’un assassinat perpétré par ses services de sécurité. Le président rwandais, dont les partisans défendaient, eux, le bilan, en mettant en avant la stabilité et la certaine prospérité du Rwanda, jusque-là en proie aux troubles. City Press évoquait aussi "les preuves de l’implication des forces de sécurité de Paul Kagame dans les assassinats de ses opposants sur tout le continent africain" détenues par Amnesty International et Human Rights Watch, et les accusations des Nations unies, sur la façon dont le président rwandais avait "fomenté la rébellion dans l’est du Congo" , où elles avaient "découvert que ses forces avaient commis des atrocités". Ces éléments sont de nouveau évoqués, 5 ans plus tard, par The Guardian , qui se demande "qui a tué le chef espion exilé". "L’opposant Patrick Karegeya avait fui en Afrique du sud, où il avait finalement été assassiné lors d’une attaque bien planifiée", écrit le journal, qui le présente comme "le Khashoggi du Rwanda", l’équivalent rwandais du journaliste saoudien assassiné en Turquie par les services de sécurité du royaume. D’après le quotidien britannique, les auditions qui débutent demain en Afrique du sud constituent une source "d’attention malvenue pour le dirigeant célébré du Rwanda".
Le journal français La Croix s’est penché sur le sort de milliers de Vénézuéliens obligés de fuir leur pays pour le Pérou, où l’arrivée massive de ces réfugiés crée des tensions. Le journal rapporte que des milliers de familles traversent la Colombie et l’Équateur, en bus pour les plus chanceuses, à pied et en stop pour les autres pour parvenir au Pérou, une destination attractive étant donné le dynamisme de son économie, en croissance de 5 % en moyenne depuis 15 ans. "Alors que Nicolas Maduro a commencé le 10 janvier son deuxième mandat à Caracas, le phénomène devrait durer, suscitant des réactions dans l’opinion publique péruvienne", raconte le journal, qui s’étonne de ce que "la grave crise humanitaire que traverse le Venezuela rencontre peu d’écho dans le monde".
Il fait revanche beaucoup parler de lui : le menu offert, hier soir, par Donald Trump aux Clemson Tigers, vainqueurs du championnat universitaire américain. Les footballeurs ont eu droit… à des hamburgers. Les explications données par le président pour justifier ce menu pas très gastronomique ont retenu l’attention du magazine The Cut . " Nous avons commandé du fast-food américain et c'est moi qui paye", a déclaré Donald Trump. C'est à cause du "shutdown", comme vous le savez. "Beaucoup de hamburgers, de pizzas, je pense qu'ils vont préférer ça à tout ce que nous aurions pu leur offrir", a-t-il ajouté. "Voilà ce qui arrive quand on laisse le président s’occuper de la cantine", s’amuse le magazine.
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