logo

Le jihadiste français Peter Cherif a été mis en examen jeudi soir pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle en récidive". Extradé par Djibouti, il purge actuellement une peine de cinq ans de prison prononcée à son encontre en 2011.

Peter Cherif a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle en récidive", a indiqué le parquet de Paris jeudi 27 décembre. Dans la nuit de mercredi, le jihadiste français a été déféré au parquet de Paris en vue de l'exécution d'une peine de cinq ans de prison prononcée à son encontre en 2011, a annoncé le parquet.

Le Français de 36 ans avait été arrêté à Djibouti le 16 décembre. Il avait disparu au dernier jour de son procès à Paris en mars 2011, où il était jugé pour être parti combattre dans les rangs d'Al-Qaïda en Irak, en 2004.

Cette information judiciaire est consécutive à une enquête préliminaire ouverte en 2017. Selon une source proche du dossier, cette dernière visait le séjour et les activités de Peter Cherif au Yémen, où il était devenu un cadre d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Il avait été inscrit en septembre 2015 par les États-Unis sur leur liste noire des "combattants terroristes étrangers" et figurait parmi les jihadistes français les plus recherchés au monde.

Un proche des frères Kouachi

Proche des frères Kouachi, les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, Peter Cherif est considéré comme une précieuse source d'informations pour les services de renseignements occidentaux comme pour la justice française. À ce stade, il n'est toutefois pas officiellement visé par l'enquête sur cet attentat. Et selon une autre source proche, il avait fait valoir son droit au silence au début de sa garde à vue.

Une semaine après son arrestation à Djibouti, il a été expulsé samedi soir par les autorités locales et placé en garde à vue dimanche matin, dès son arrivée en France.

Arrêté une première fois à Falloujah, en Irak, fin 2004, alors qu'il combattait dans les rangs d'Al-Qaïda, Peter Cherif, condamné à 15 ans de prison à Bagdad, s'était ensuite évadé d'une prison irakienne en mars 2007 avant de rejoindre la Syrie.

Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant 18 mois. Il avait disparu en mars 2011, absent au délibéré de son procès à Paris, et avait pris la fuite vers le Yémen. Condamné à cinq de prison, il avait fait immédiatement l'objet d'un mandat d'arrêt en vue de l'exécution de sa peine.

Avec AFP