
À la une de la presse, ce mercredi 19 décembre, la démission du Premier ministre belge Charles Michel, l'accord entre Rome et Bruxelles sur le budget italien, le limogeage de José Mourinho de Manchester United, et "hakuna matata".
À la une de la presse, l’annonce de la démission de Charles Michel. Le Premier ministre belge a présenté mardi soir sa démission au roi Philippe, qui la tient en suspens, pour le moment.
"Game over", titre Le Soir. Avec la démission de Charles Michel, la Belgique entre dans une période d’incertitude, qui peut donner lieu à des élections anticipées, ou à un gouvernement chargé de gérer les affaires courantes jusqu’en mai prochain, la date prévue des élections. Le Premier ministre aura donc tenté en vain de sauver son gouvernement minoritaire depuis le départ des nationalistes flamands, qui lui avaient retiré leur soutien, après sa décision de signer le pacte de l’ONU sur les migrations. Le Soir critique la préférence des nationalistes de la N-VA pour les combats "identitaires", au détriment des combats "sociaux-économiques", leur choix de jouer les "Matamore sur une problématique migratoire honteusement surjouée". Le journal critique tout autant Charles Michel, pour avoir "tenté le tout pour le tout pour rendre (son) pays gouvernable et sauver son poste". "Les Belges méritent mieux que cela", regrette La Libre Belgique. "Charles Michel rend les armes", annonce le quotidien francophone, où le politologue Dave Sinardet explique que la N-VA cherche à "capitaliser immédiatement sur le thème migratoire, via des élections anticipées". "Après avoir survécu crise après crise, Charles Michel a finalement trébuché sur le pacte 'innocent' des Nations Unies", annonce De Morgen, qui raconte que tout a changé au sein de la coalition orange-bleue à la fin du mois d’octobre, lorsque le chancelier autrichien et actuel président de l'UE, Sebastian Kurz, a décidé que son pays ne signerait pas le pacte de l’ONU sur les migrations, faisant ainsi basculer le débat en Europe, et notamment en Belgique – où la N-VA aurait alors modifié son discours, entraînée également en ce sens par l’extrême-droite flamande du Vlaams Belang, un parti en pleine ascension électorale.
En Europe, toujours, Rome et Bruxelles se sont finalement mis d’accord sur le budget italien. Un accord informel devait être officialisé mercredi matin. "L’apocalypse est reportée, il n’y aura pas de sanctions de l’UE - et tout ça grâce aux Gilets jaunes", ironise Il Fatto Quotidiano, qui rapporte que la Commission européenne renonce, finalement, à l'ouverture d'une procédure d'infraction pour déficit excessif, ce qui aurait impliqué des sanctions financières très lourdes, alors que l’économie italienne est en difficulté. Une mansuétude que le journal italien attribue donc aux concessions du gouvernement au mouvement des Gilets jaunes, en France, où le coût de ces mesures va creuser le déficit au-delà des 3 %.
Un mot, pour terminer, de cette pétition, qui conteste le fait que l’expression swahilie, "hakuna matata", qui signifie "il n’y a pas de problème", soit une marque déposée par les studios Disney depuis 1994, date à laquelle est sorti le dessin animé "Le roi lion", dont la chanson "Hakuna matata" était l’hymne. L’auteur de cette pétition, un militant zimbabwéen-canadien, voit dans la démarche de Disney une forme de "colonialisme" et de "vol" de la culture africaine, relate Le Monde. Pas moins de 35 000 personnes ont déjà signé son texte.
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