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Pour la cinquième semaine consécutive, des Gilets jaunes manifesteront samedi dans toute la France alors qu'Emmanuel Macron a annoncé lundi des mesures pour le pouvoir d'achat.

Une partie des Gilets jaunes manifestera de nouveau samedi 15 décembre partout en France, après les annonces du président Macron jugées insuffisantes par certains pour améliorer le pouvoir d'achat.

L'ampleur des manifestations, qui ont réuni 136 000 personnes lors des deux derniers épisodes marqués par des scènes de guérilla urbaine et un dispositif sécuritaire exceptionnel, va être scrutée de près par un exécutif en proie à une crise sociale inédite.

"On s'attend à une mobilisation un peu moindre mais avec des individus un peu plus déterminés", a déclaré vendredi soir le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez, promettant "le même degré de réponse" (des forces de l'ordre) que samedi dernier.

Environ 69 000 membres des forces de l'ordre ont été déployés, contre 89 000 samedi dernier. En régions où de nombreuses manifestations sont annoncées, des renforts sont prévus là ont eu lieu des violences, comme Bordeaux ou Toulouse.

De nouveau, des contrôles en amont doivent avoir lieu sur les routes, dans les gares et les transports en commun menant vers Paris et les manifestants en possession de projectiles susceptibles d'être lancés contre les forces de l'ordre seront placés en garde à vue.

Le périmètre de protection des institutions, autour de l'Élysée, du ministère de l'Intérieur, de l'Assemblée nationale et de Matignon, est renouvelé. Dans le reste de la ville, un quadrillage préventif très serré a été mis en place, a expliqué le préfet de police de Paris, Michel Delpuech.

Annonces présidentielles

En revanche, signe que la tension retombe un peu, la Tour Eiffel, l'Opéra Garnier, les musées du Louvre, d'Orsay et le Grand palais, fermés samedi dernier, restent ouverts, tout comme les grands magasins à l'approche de Noël.

Les annonces d’Emmanuel Macron dévoilées lundi, dont la plus emblématique porte sur une hausse de 100 euros des revenus au niveau du Smic, ont été diversement reçues par des Français réclamant moins de taxes et plus de pouvoir d'achat.

Après l'attentat jihadiste de Strasbourg mardi qui a fait quatre morts, les appels, notamment au sein de la majorité et du gouvernement, à ne pas manifester ont aussi été rejetés par une partie des "gilets jaunes", n'y voyant aucun rapport.

Si les modérés, représentés par le collectif des "gilets jaunes libres" ont appelé à une "trêve" et estimé que "le temps du dialogue est venu", d'autres ont affiché leur détermination à redescendre dans la rue pour obtenir de nouvelles avancées sociales et économiques.

Avec AFP