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Attentats du 13-Novembre : deux suspects d'une cellule franco-belge mis en examen

Deux détenus belges, Sofien Ayari et Ali El Haddad Asufi, ont été mis en examen mercredi à Paris pour leur complicité présumée dans les attentats du 13-Novembre.

Sofien Ayari et Ali El Haddad Asufi, deux détenus belges suspectés d'avoir joué un rôle dans les attentats de 2016 en Belgique, ont été remis brièvement à la France mercredi 5 décembre, pour être mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.

Membres présumés d'une cellule jihadiste franco-belge, ils sont mis en examen à Paris, notamment pour "complicités" d'assassinats, de tentatives d'assassinats et de séquestration "en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste".

Au total, une quinzaine de suspects sont mis en examen ou visés par un mandat d'arrêt dans cette enquête tentaculaire, que les juges d'instruction antiterroristes parisiens espèrent boucler en 2019.

Préparation d'un attentat à l'aéroport d'Amsterdam ?

Déjà inculpé en Belgique pour les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, qui ont fait 32 morts, Sofien Ayari était le coprévenu de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13-Novembre, dans le procès qui s'est tenu en février pour la fusillade avec des policiers survenue le 15 mars 2016 dans la capitale belge, trois jours avant leur arrestation. Tous deux avaient été condamnés à 20 ans de prison.

L'ADN de ce Tunisien de 25 ans a été retrouvé dans plusieurs planques ayant servi à la préparation des attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir voulu commettre ou préparer un attentat à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol parallèlement aux attaques parisiennes.

Le 13 novembre 2015, Sofien Ayari était à Amsterdam avec un complice, Osama Krayem, pris en charge comme lui par Salah Abdeslam sur la route des migrants au début de l'automne 2015 et également mis en examen dans ce dossier.

Sofien Ayari s'était rendu en Syrie "fin 2014" pour rejoindre l'organisation de l'État islamique, qui a revendiqué les attentats du 13-Novembre et du 22-Mars, afin, a-t-il expliqué à son procès en février, de venir en aide aux populations locales. Il était ensuite revenu en Europe en septembre 2015.

En contact avec le kamikaze de Bruxelles

Ali El Haddad Asufi, 34 ans, est lui incarcéré en Belgique depuis son inculpation en juin 2016 dans l'enquête sur les attentats jihadistes de Bruxelles. Il est soupçonné par les enquêteurs d'avoir été "de façon récurrente" en contact avec les membres de la cellule jihadiste franco-belge. Les investigations montrent notamment qu'il a fréquenté des planques utilisées pour préparer ces attaques.

Le suspect a été en contact à plusieurs reprises avec Ibrahim el-Bakraoui, qui s'est fait exploser à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem le 22 mars 2016. Les deux hommes se seraient rendus ensemble en juillet 2015 en Grèce, pays par lequel ont transité plusieurs membres de la cellule de retour de Syrie dont Abdelhamid Abaaoud, puis aux Pays-Bas le 7 novembre 2015.

Avec AFP