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Embellie sur le marché du neuf en France

Les ventes de logements neufs ont enregistré, en France, une nette hausse au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2008. Un sursaut que le gouvernement attribue aux mesures de soutien récemment mises en place.

REUTERS - Le marché du logement neuf poursuit son ajustement en France avec un très net recul des stocks au deuxième trimestre grâce à une hausse des ventes liée aux mesures de soutien gouvernementales alors que les permis de construire continuent de chuter.

Au deuxième trimestre 2009, près de 28.000 logements ont été vendus, soit presque 2.500 de plus qu’au trimestre précédent, selon les données publiées mardi par le ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables (Medad).

"Les mises en vente sont proches de 20.000, soit une augmentation de 4.000 logements par rapport au premier trimestre 2009" , précise le ministère dans un communiqué.

"Le niveau des ventes étant supérieur à celui des mises en vente, l’encours de logements proposés à la vente diminue sensiblement par rapport au premier trimestre 2009 : il se réduit de 97.000 à 85.000 logements", relève le ministère.

Sur un an, les évolutions sont encore plus marquées, les ventes affichant une progression de près de 30% à la fin du deuxième trimestre et les mises en vente une chute quasi équivalente (-28,9%).

"Doublement du prêt à taux zéro, succès de la loi Scellier pour l’investissement locatif ont permis au marché de reprendre des couleurs", note Alexandre Mirlicourtois, économiste chez Xerfi.

Cette embellie s’est accompagnée d’une forte réduction du délai d’écoulement des encours qui est revenu à 9,2 mois pour les appartements et à 12,8 mois pour les maisons (contre respectivement 21,4 et 20,5 mis à la fin 2008). Elle est aussi allée de pair avec une légère tension sur les prix : du premier au deuxième trimestre 2009, le prix moyen par m2 des appartements passant de 3.268 euros à 3.369 euros et le prix moyen des maisons de 234.800 euros à 247.400.

"Il serait néanmoins illusoire d’anticiper un retour aux sommets tant que les ménages n’auront pas repris confiance en l’avenir", prévient toutefois Alexandre Mirlicourtois.

"La dégradation rapide de la conjoncture avec à la clé la forte poussée du chômage dicte le choix des ménages", poursuit-il.

"La baisse des taux d’intérêt (désormais proche de 4% contre 5% environ il y a un an) ne pèse pas lourd face à la menace de perdre son emploi", rappelle-t-il.

Signe de la persistance de la crise, les permis de construire de logements neufs demeurent en forte chute, avec une baisse de 18,7% sur un an à fin juillet et de près de 25% sur trois mois à la même échéance.

Les données sur les mises en chantier à fin juillet n’ont en revanche pas été communiquées dans l’immédiat en raison de perturbations informatiques, précise le Medad qui ajoute qu’elles devraient être disponibles le mois prochain.