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"Gilets jaunes" : "Emmanuel Macron submergé" ?

À la une de la presse, ce lundi 3 décembre, les réactions de la presse française et étrangère aux violences en marge de la troisième journée de mobilisation des "Gilets jaunes", samedi, en France, la visite de MBS en Algérie, et la maréchaussée new-yorkaise au secours du romantisme.

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À la une de toute la presse française ce lundi matin, les réactions aux violences en marge de la troisième journée de mobilisation des "Gilets jaunes", samedi.

La poursuite de la mobilisation et l’aggravation des violences, notamment à Paris, alarme Libération, qui voit Emmanuel Macron "submergé" par le jaune, "tétanisé" face à "un mouvement qu’il ne parvient pas à enrayer et qui menace de déborder". Le président est-il un "pompier" ou un "pyromane", s’interroge Libé, en évoquant une situation d’"insurrection" qui exigerait une "négociation immédiate, franche, rugueuse, et non une molle discussion qu’on mine à l’avance en prévenant qu’on ne fera pas de concessions". "La France sous le choc attend des réponses", titre Le Figaro, qui demande le rétablissement de l’ordre face à l'"explosion de violences inexcusables" et "le report, d’urgence, des hausses de taxes qui ont mis le feu aux poudres".

Plusieurs quotidiens s’adressent directement à Emmanuel Macron. "Monsieur le président, il faut des réponses", presse Le Parisien, qui condamne "les actes intolérables" commis ce week-end et demande au chef de l'État de faire "un geste" pour "apaiser" le pays. "Monsieur le président, à vous d’agir", demande Midi Libre. Emmanuel Macron a tenu dimanche une réunion de crise, avant de demander au Premier ministre de recevoir les chefs de parti et les représentants de manifestants dès lundi. "La seule réponse possible   : la justice sociale", plaide L'Humanité. Taxes sur les carburants, impôt sur la fortune, salaire minimum, services publics   : "C'est un changement de cap que réclament les Gilets jaunes", selon L'Huma, qui met en garde le gouvernement contre la tentation "de tergiverser, de jouer le pourrissement, la division".

Les "Gilets jaunes" sont divisés, entre ceux qui souhaitent négocier avec le gouvernement et ceux qui ne le veulent pas. D’après L'Opinion, le gouvernement serait confronté à cette "difficulté majeure"   : "À qui parler   ?". Le quotidien explique que "les manifestants eux-mêmes prennent conscience des conséquences de leur manque de leaders". Comment sortir de cette crise   ? La Croix explore quelques pistes pour "instaurer le dialogue", avec l’aide, notamment, des élus locaux.

Beaucoup de réactions, également, à l’étranger. "France, le jour d’après"  : e n Suisse, Le Temps a choisi un cliché de la visite, dimanche, d’Emmanuel Macron aux forces de l’ordre à Paris, où il a constaté les dégâts. "Les images de l’Arc de triomphe aux mains des casseurs ne doivent pas nous faire trébucher dans le fossé des amalgames", écrit le journal, en rappelant que "des centaines de milliers de Français expriment leur colère, depuis trois semaines, à travers tout le pays, sans confrontation et sans jet de pierres". Le Temps évoque une "rupture de confiance" entre Emmanuel Macron et les Français, et lui demande de "s’adresser par des gestes forts aux catégories les plus révoltées (…). La plaie des 'Gilets jaunes' ne cicatrisera pas avec des coups de menton ou un état d’urgence", estime le journal, tandis que The Financial Times fait état du "choc" des Français et de la "crise" traversée par Emmanuel Macron, qu’il voit "menacé" à la fois par les "émeutes" et par ses opposants de droite comme de gauche, qui voient, eux, une "opportunité" dans cette "colère largement répandue". "Rébellion contre Macron", annonce le quotidien allemand Der Tagesspiegel, préoccupé par "l’escalade de la violence" en France. "Macron tente d’éteindre le feu", titre L'Orient Le Jour. D’après le quotidien libanais, "les images de violences en plein centre de la capitale française ont frappé les esprits et fait le tour de la planète".

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, poursuit, lui, sa tournée des pays arabes, après un détour par le G20. Il est à présent en Algérie. Le journal saoudien Arab News annonce une visite de deux jours, consacrée aux investissements et aux relations commerciales entre le royaume et l’Algérie, en particulier dans les secteurs du pétrole et de la pétrochimie. Pas un mot, évidemment, de la polémique que cette visite provoque en Algérie, où plusieurs intellectuels et politiques critiquent la visite de "l'ordonnateur d'un crime abominable contre le journaliste Jamal Khashoggi", responsable, également de la mort de nombreux enfants et de civils au Yémen, et de l’emprisonnement de plusieurs opposants saoudiens. «"Mohamed ben Salmane débarque en Algérie", annonce le dessinateur Dilem. "Il se déplace avec son propre tapis rouge" – un tapis couleur sang. Dessin trouvé sur Twitter.

Parce qu’on aime les histoires qui se finissent bien, même quand elles ne débutent pas forcément de la meilleure façon, je vous propose de jeter un cil au Huffington Post, qui raconte la mésaventure d’un amoureux un peu trop fébrile, celle d’un touriste britannique qui avait décidé de demander sa fiancée en mariage à Times Square, à New York et qui, dans l’excitation du moment, a laissé tomber la bague dans une bouche d’égout. La police new-yorkaise a non seulement retrouvé la bague, mais aussi identifié les deux tourtereaux, grâce aux caméras de surveillance et à des appels à témoins sur les réseaux sociaux. Big Brother au secours du romantisme, bienvenue en 2018.

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