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L'Ukraine ferme ses frontières aux hommes russes

L'Ukraine a annoncé vendredi qu'elle limiterait l'accès à son territoire pour les hommes russes âgés de 16 à 60 ans, après l'arraisonnement dimanche de trois de ses navires par les garde-côtes russes.

L'escalade continue entre la Russie et l'Ukraine. Au cours d'une réunion consacrée à la sécurité, le chef des gardes-frontières ukrainiens, Petro Tsiguikal, a annoncé vendredi 30 novembre que l'accès à l'Ukraine serait désormais "limitée pour les étrangers, en premier lieu pour les citoyens de la Fédération de Russie âgés de 16 à 60 ans de sexe masculin".

Cette "limitation", qui s'appliquera "sauf pour des raisons humanitaires explicitement spécifiées" selon le président ukrainien, Petro Porochenko, risque de peser sur la vie quotidienne de milliers de personnes vivant dans le nord et l'est de l'Ukraine, où les familles disséminées de part et d'autre de la frontière sont nombreuses.

L'Ukraine ferme ses frontières aux hommes russes

Selon un responsable du services des frontières de Biélorussie, cité par Interfax, 144 Russes tentant d'entrer en Ukraine en passant par la Biélorussie – les vols directs étant actuellement interdits – auraient été renvoyés en Biélorussie.

"Un geste sauvage", selon la Russie

Moscou n'a pas pris de pincettes pour dénoncer cette mesure, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, condamnant les "gestes sauvages du gouvernement" ukrainien et dénonçant un État "complètement dysfonctionnel". Elle a laissé entendre que la Russie ne prendrait pas de mesures en réciprocité, sous peine que la situation ne dégénère en "folie" et en "effondrement".

Les tensions avec Moscou sont très vives depuis l'arraisonnement, dimanche au large de la Crimée par les gardes-côtes russes, de trois bateaux militaires ukrainiens, à la suite duquel le président Porochenko a mis en garde contre "la menace d'une guerre totale" avec la Russie.

Mercredi, la loi martiale a été introduite pour 30 jours dans dix régions frontalières du pays et les régions côtières des mers Noire et d'Azov.

Avec AFP