Pour lutter contre le sida, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé le remboursement des préservatifs par la Sécurité sociale sur prescription médicale dès le 10 décembre 2018. 6 000 nouveaux cas de séropositivité sont décelés chaque année.
"Une nouvelle étape dans la prévention et la protection" des Français : c'est ainsi qu'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a annoncé mardi 27 novembre le remboursement des préservatifs sur prescription médicale.
"On pourra maintenant, quand on est un jeune ou quand on présente des risques particuliers, ou pas d'ailleurs, quand on est une femme ou quand on est un homme, aller voir son médecin et avoir des préservatifs remboursés sur prescription médicale", a expliqué Agnès Buzyn sur France Inter.
"À compter du 10 décembre", les Français pourront se faire délivrer des "boîtes de 6, 12 ou 24 préservatifs (...) sur présentation d'une prescription d'un médecin ou d'une sage-femme", a précisé le ministère dans un communiqué. L'objectif est de lutter contre le sida.
"Aujourd'hui, nous découvrons chaque année environ 6 000 nouveaux cas (de séropositivité, ndlr), (...) notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1 000 nouveaux cas chez des gens de moins de 25 ans, qui utilisent souvent le préservatif pour leur premier rapport sexuel, mais pas dans les actes suivants", a souligné la ministre.
???? Aujourd’hui sur @franceinter, j’annonce qu’un préservatif masculin sera remboursé par l’Assurance maladie, à partir du 10 décembre 2018.
????Une nouvelle étape en faveur de la prévention et de la protection de tous les Français en particulier les + jeunes. https://t.co/abxAKOfxWs
La marque concernée est Eden, du laboratoire français Majorelle, qui avait demandé et obtenu en juin un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), jugeant que le service rendu par ses préservatifs masculins pouvait justifier un remboursement par l'Assurance maladie.
"La prise en charge et l'obtention sur prescription médicale d'Eden vont permettre de redynamiser l'image du préservatif, en envoyant un signal fort qu'il ne s'agit pas d'un gadget sexuel mais bien d'un véritable outil de prévention indispensable, (et permettre) de développer son usage, notamment auprès des jeunes et de nouveaux utilisateurs dont le pouvoir d'achat est très contraint", a estimé dans un communiqué Majorelle, premier laboratoire à entreprendre une telle démarche.
Avec AFP