L'émissaire de l'ONU Martin Griffiths est arrivé vendredi à Hodeïda, principal front de la guerre au Yémen, pour pousser à une trêve durable dans cette ville meurtrie par les combats, et où les humanitaires s'inquiètent pour le sort des civils.
Un pas de plus vers des consultations de paix ? L'émissaire de l'ONU au Yémen, Martin Griffiths, est arrivé vendredi 23 novembre dans la ville stratégique de Hodeïda, a indiqué une source de l'ONU.
Martin Griffiths, qui venait de Sanaa, la capitale contrôlée par les rebelles chiites houthis, veut favoriser une accalmie durable dans la cité portuaire que les forces progouvernementales cherchent à reprendre et où une trêve est globalement respectée depuis une dizaine de jours.
Le représentant de l'ONU a affirmé que les rebelles étaient d'accord pour négocier un "rôle majeur" de l'organisation internationale dans le port de la ville qu'ils contrôlent.
Dans un communiqué lu dans la cité de l'ouest du pays, Martin Griffiths, qui cherche à organiser des consultations de paix en Suède, a également appelé les belligérants à maintenir la trêve à Hodeïda.
L'objectif de la visite est "de voir de près la situation à Hodeïda et d'envoyer un message à tous les protagonistes sur l'importance de la trêve en vue de la relance des négociations politiques", a indiqué la source de l'ONU à l'AFP à Dubaï.
L'émissaire de l'ONU cherche à organiser des consultations de paix en Suède, pour lesquelles il n'a pas encore fixé de date. Les États-Unis ont indiqué qu'elles auraient lieu début décembre.
Vitale pour l'acheminement des importations et des aides au Yémen, la cité portuaire illustre à elle seule la complexité de la guerre au Yémen. Le conflit a fait quelque 10 000 morts depuis près de quatre ans et provoqué la pire crise humanitaire au monde avec, selon l'ONU, 14 millions de personnes en situation de pré-famine.
Martin Griffiths, arrivé mercredi à Sanaa, a discuté avec le dirigeant rebelle Abdel Malik al-Houthi en vue de progresser vers une solution politique au conflit opposant les insurgés pro-iraniens aux forces progouvernementales, aidées militairement par une coalition militaire sous commandement saoudien.
Avec AFP