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Flambée de violences à La Réunion en marge du mouvement des "Gilets jaunes"

Paralysée depuis cinq jours par le mouvement des "Gilets jaunes", l'île de La Réunion est confrontée à une flambée de violences comme elle n'en avait plus connu depuis près de trente ans et qui a largement débordé la question du pouvoir d'achat.

Un policier a eu une main arrachée et quinze autres membres des forces de l'ordre ont été blessés plus légèrement à La Réunion en intervenant contre les violences urbaines qui frappent l'île paralysée par des "Gilets jaunes", a annoncé, mercredi 21 novembre, la préfecture.

Le policier, membre du GIPN, a eu la main arrachée lors de l'explosion accidentelle d'une grenade dans son véhicule alors qu'il était caillassé par de jeunes manifestants, a expliqué la préfecture, qui précise que parmi les autres blessés, on compte cinq gendarmes et dix policiers.

Couvre-feu, interpellations et cocktails Molotov

La situation sur l’île est particulièrement tendue. Les autorités ont déploré une nouvelle nuit de violences mardi, malgré le couvre-feu décrété par le préfet de 21h à 6h pour 14 des 24 communes du département français de l'océan Indien.

Flambée de violences à La Réunion en marge du mouvement des "Gilets jaunes"

Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, il y a eu 108 interpellations depuis samedi. Les forces de l'ordre sont intervenues sur plusieurs zones particulièrement sensibles : au Chaudron (Saint-Denis), au Port et à la Possession (Ouest) et à Saint-Gilles (Ouest) où des tentatives de pillage de commerces avaient lieu.

Les manifestants ont lancé des galets et des cocktails molotov contre les forces de l'ordre.

Rien à voir avec les "gilets jaunes"

Depuis cinq jours, l'île de La Réunion est confrontée à une flambée de violences comme elle n'en avait plus connu depuis près de trente ans et qui a largement débordé la question du pouvoir d'achat du mouvement des Gilets jaunes.

"L'évolution du mouvement est intolérable : les blocages routiers durant la journée se transforment en violences urbaines la nuit", avait dénoncé mardi soir Annick Girardin, en évoquant des violences commises par "des jeunes gens qui n'ont rien à voir avec les Gilets jaunes".

À 12 h heure locale mercredi, il y avait 25 barrages dressés partout sur les routes réunionnaises, selon la direction régionale des routes, la plupart bloquants.

Les stations-services de l'île commencent à souffrir des blocages : la plupart sont à court de gaz, certaines ont commencé à rationner l'essence et le gasoil (pas plus de 20 euros par personne).

Les crèches, écoles, collèges, lycées et universités sont restés fermés mercredi. Certaines administrations et les services publics sont paralysés, les collectivités sont fermées.

Avec AFP