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La cour de sûreté juge des activistes présumés du Hezbollah

Accusés d'avoir planifié des attaques contre des sites égyptiens, 22 hommes liés au Hezbollah libanais comparaissent au Caire devant la cour de sûreté de l'État. Les précisions au Caire de notre correspondant Ygal Saadoun.

Le procès de 26 hommes accusés d'avoir projeté des attentats en Egypte pour le compte du Hezbollah libanais s'est ouvert dimanche devant la cour de sûreté de l'Etat.

Les inculpés, en tenue blanche, debout dans une cage, ont récusé les accusations et plaidé non coupable, certains accusant la police égyptienne d'actes de torture.


Les suspects -deux Libanais, cinq Palestiniens et 19 Egyptiens- ont été inculpés pour avoir fomenté des assassinats, projeté des attentats contre des sites touristiques et des navires empruntant le Canal de Suez, espionnage au profit d'une organisation terroriste et possession d'armes.

Quatre des accusés sont en fuite, dont le cerveau présumé du groupe, le Libanais Mohammed Qoublan. Ils sont  jugés par contumace.

L'avocat de la défense Abdel Moneim Abdel Maqsoud a indiqué que certains des accusés avaient admis avoir planifié des attaques contre des objectifs israéliens.

"Ceux dont les noms apparaissent sur la liste, notamment le suspect numéro deux, le Libanais Mohammed Youssef Mansour identifié sous le nom de Sami Chihab, ont dit lors des interrogatoires qu'ils avaient au départ planifié des attaques contre des touristes israéliens dans le Sinaï en riposte au meurtre d'Imad Moughnieh, mais la direction du Hezbollah a ordonné l'interdiction de tels actes", a-t-il dit.

Moughnieh, le chef de la branche militaire du mouvement Hezbollah, a été tué en février 2008 à Damas par l'explosion d'une voituré piégée, un attentat imputé par le groupe chiite à Israël qui a nié toute implication.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait admis en avril que Mohammed Youssef Mansour était un agent du Hezbollah qui avait pour mission d'introduire des armes à Gaza.

Les accusés ont dit avoir pour principal objectif d'aider les Palestiniens à Gaza, a dit l'avocat.

Les suspects jugés par les cours de sûreté de l'Etat, créés par la loi sur l'Etat d'urgence promulgué en 1981, ne peuvent pas faire appel.

Les arrestations en avril des suspects avaient crispé les relations entre l'Egypte, à majorité sunnite, et l'Iran, soutien du Hezbollah chiite, le Caire accusant Téhéran d'utiliser le Hezbollah pour prendre pied en Egypte.