
Le président américain et son homologue russe ont fait savoir qu’ils souhaitaient de nouveau s'entretenir. Les commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre à Paris, pourraient donner lieu à une rencontre bilatérale.
Un tête-à-tête à Paris ? Le président américain Donald Trump a fait savoir qu’il souhaitait rencontrer son homologue russe, Vladimir Poutine, dans la capitale française à l’occasion des commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre.
"Le président Trump sera très heureux de vous rencontrer à Paris en marge des commémorations des 100 ans de l'Armistice", a déclaré, mardi 23 octobre, le conseiller de la Maison Blanche à la Sécurité nationale, John Bolton, en visite à Moscou, où il a rencontré le président russe.
"Utile de poursuivre un dialogue direct"
Vladimir Poutine a répondu favorablement à l’invitation. "Il serait utile de poursuivre un dialogue direct avec le président des États-Unis", a-t-il affirmé. "Quelles que soient les approches, il est possible et nécessaire de chercher des points de convergence", a poursuivi le président russe, relevant que les échanges commerciaux entre la Russie et les États-Unis étaient en hausse malgré les sanctions.
Les deux dirigeants se rendront à Paris le 11 novembre pour prendre part aux commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale, pour lesquelles sont attendus plus de 60 chefs d'État et de gouvernement.
Donald Trump et Vladimir Poutine s'étaient rencontrés pour leur premier sommet bilatéral à Helsinki en juillet. À son issue, le président américain avait été très critiqué dans son pays pour s'être montré très conciliant avec son homologue russe.
"Mesures absolument injustifiées"
"C'était, à mon sens, une rencontre utile et parfois assez dure. Finalement, je pense, qu'elle était constructive", a affirmé mardi Vladimir Poutine à propos du sommet d'Helsinki. "Pour dire les choses honnêtement, nous sommes parfois surpris de voir que les États-Unis prennent contre la Russie des mesures absolument injustifiées, que nous ne pouvons pas qualifier d'amicales", a-t-il poursuivi. Et de déplorer : "Nous ne ripostons quasiment pas à ces mesures. Mais cela continue encore et encore..."
John Bolton était à Moscou pour y rencontrer plusieurs hauts responsables russes ainsi que le président Poutine. Sa visite intervient après l'annonce par Donald Trump d'un retrait prochain des États-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire conclu avec l'URSS pendant la Guerre froide. "Ces deux derniers jours, j'ai eu une série de discussions très complètes et productives", a déclaré le conseiller à la Sécurité nationale lors d'une conférence de presse qui a suivi son entretien d'une heure et demi avec le président russe.
Avec AFP et Reuters