À la une de la presse, mercredi 17 octobre, les réactions au remaniement ministériel en France, à la perquisition chez Jean-Luc Mélenchon et au siège de la France Insoumise. Les derniers développements de l’affaire Khashoggi. Et la poésie d’un commentateur sportif.
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À la une de la presse française, les réactions au remaniement ministériel. Le gouvernement compte désormais huit nouveaux ministres et secrétaires d’État.
Présentant ce remaniement sans "tournant ni changement de cap ou de politique", Emmanuel Macron a affiché hier soir "sa confiance", et son "impatience" réformatrice, sans toutefois convaincre Le Figaro, qui voit surtout dans ces nominations "un jeu d’équilibre digne des grandes heures de la IVe République". "Après deux semaines de tergiversations, un nouveau gouvernement sans relief a été annoncé… tout ça pour ça", soupire L’Humanité, en critiquant le manque de "souffle" présidentiel. "Et la montagne accoucha… d’une souris" ironise Le Parisien, à propos de ce remaniement sans "révolution", où les équilibres politiques entre la gauche, la droite et le centres sont effectivement maintenus. "Et maintenant, on va pouvoir démarrer !", s’impatiente le Premier ministre dans le dessin de Ranson. "Attention, il faut bien respecter les limitations de vitesse", demande le nouveau ministre de l’Intérieur. "N’en fais pas trop Castaner !", prévient le président.
À l'Intérieur, Christophe Castaner, un fidèle d’Emmanuel Macron, remplace donc Gérard Collomb, qui a démissionné avec fracas il y a 15 jours. Cette nomination est la plus commentée par la presse française. Willem, pour Libération, montre le président sortant Christophe Castaner de son chapeau de prestidigitateur, sous l’œil enthousiaste d’Édouard Philippe. "Ca va castagner !", d’après La Provence – qui salue la promotion de l’enfant du pays. "La grande nouvelle de ce rafistolage gouvernemental, c’est la consécration de Christopher Castaner". Quatre sortants, huit entrants et six membres du gouvernement qui changent de portefeuille, soit "quatorze nominations pour combler un départ. C’est ça l’effet Collomb", dixit l’ex-ministre dans le dessin de Kak pour L’Opinion.
Il est aussi beaucoup question de la perquisition, hier, chez Jean-Luc Mélenchon et au siège de son parti dans le cadre de l’enquête sur les emplois présumés fictifs d’assistants européens et celle des comptes de la présidentielle. L’Humanité critique "une perquisition un peu trop spectaculaire", que le patron de la France insoumise a filmée lui-même en direct, en dénonçant une supposée "police politique" dirigée contre lui. Une ligne de défense qui laisse sceptique Libération, qui se demande si Jean-Luc Mélenchon n’a pas commis hier "l’éclat de trop". Le journal rappelle que l a justice s’est intéressée aussi au Modem, au Rassemblement national, à François Fillon et à Nicolas Sarkozy . "Dès lors que la procédure régulière est respectée, les élus – seraient-ils insoumis – doivent comprendre que la loi s’applique à tout le monde, député ou citoyen".
À la une, également, la visite du secrétaire d’État américain en Arabie saoudite, pour évoquer l’affaire Khashoggi. Dépêché d’urgence à Riyad, Mike Pompeo a demandé au prince héritier Mohammed ben Salmane une enquête "rapide" sur la disparition du journaliste saoudien, d’après The Financial Times. Une disparition sur laquelle les autorités saoudiennes assurent elles aussi vouloir faire toute la lumière, à en croire Arab News – qui montre le secrétaire d’État en compagnie du roi Salmane, également rencontré hier. Ont-ils évoqué ensemble les allégations du New York Times, qui affirme notamment que l’un des assassins présumés de Jamal Khasoggi est un membre de la sécurité rapprochée du prince héritier – en compagnie duquel il aurait été vu débarquant à Paris et à Madrid, et photographié lors de visites à Houston, à Boston et à New-York, aux Nations unies. La revue Middle East Eye affirme quant à elle avoir été informée par un responsable des renseignements turcs du contenu d’un enregistrement audio prouvant l’assassinat de Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul. Selon cette source, la mise à mort du journaliste aurait duré 7 minutes au total, dans des circonstances absolument terribles.
Un mot, pour terminer, de la victoire des Français face à l’Allemagne en Ligue des Nations. Sauvés par Kylian Mbappé il y a cinq jours, les Bleus ont pu compter hier soir sur l’autre favori français pour le Ballon d’or, Antoine Griezman, qui a renversé d’un doublé un match assez mal engagé - d’où le titre de L’Équipe, "L’un ou l’autre".
L’Équipe qui fait aussi état du rétropédalage d’un commentateur sportif. Après avoir déclaré être contre le fait qu’une femme puisse commenter le foot masculin, parce que selon lui, "dans une action de folie, elle va monter dans les aiguës. Je sais qu’on va me traiter de misogyne et de sexiste. Mais ce n’est pas parce que c’est une femme ! C’est parce que le timbre de voix ne fonctionnerait pas", Denis Balbir a dit "regretter la mauvaise interprétation de (ses) propos". Non seulement on a la voix aiguë, mais en plus on n’a rien compris. On rappelle que ce commentateur avait déjà été suspendu après avoir déclaré, croyant être hors antenne, être ravi d’une défaite des joueurs de Leipzig : "Je suis bien content pour ces pédés-là, arrogants au match aller, comment ils étaient sûrs de gagner. Enfoirés". Un poète, décidément…
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