Alain Goma, le marin de 54 ans retenu depuis quatre mois au Yémen par des rebelles houthis, a été libéré, ont annoncé mardi les autorités françaises. Emmanuel Macron s'est "réjoui" de son retour prochain en France.
Alain Goma est libéré. Ce Français était retenu depuis plus de quatre mois et demi au Yémen. Il reviendra prochainement en France, a annoncé mardi 16 octobre l'Élysée dans un communiqué. Emmanuel Macron s'est réjoui "du prochain retour en France" de ce marin quinquagénaire, originaire de Béziers (Hérault), et "partage la joie de sa famille". La présidence ne mentionne toutefois aucun détail sur les circonstances de sa libération.
Les autorités françaises étaient en contact avec les rebelles houthis, qui retenaient Alain Goma dans une prison de Sanaa, afin d'obtenir sa libération, disait-on le mois dernier de source diplomatique. "Le président de la République félicite tous ceux qui ont contribué à cet heureux dénouement", lit-on dans le communiqué de l'Élysée. "Il tient à remercier chaleureusement le sultan d’Oman, Qabous bin Saïd al-Saïd, et les autorités omanaises pour leur engagement décisif. Il salue également les autorités saoudiennes pour leur concours."
Sa famille était "très inquiète pour sa santé"
Alain Goma, âgé de 54 ans, ancien agent commercial, avait été arrêté dans le port d'Hodeïda, sur la mer Rouge, alors que son bateau avait rencontré des difficultés. Il avait ensuite été transféré dans la capitale du pays, sous le contrôle d’insurgés chiites. Sa détention n'était pas qualifiée de prise d'otage par la France.
En septembre, sa famille s'était déclarée "très inquiète" de son état de santé, en appelant les autorités françaises à ne "pas l'oublier".
Paris tente de jouer un rôle d'intermédiaire dans le conflit au Yémen afin d'y améliorer la situation humanitaire, ménageant de fait des relations avec les Houthis comme avec la coalition menée par l'Arabie saoudite.
Comme ses alliés occidentaux (Royaume-Uni, États-Unis), la France soutient la coalition arabe en guerre dans le pays depuis plus de trois ans contre les rebelles, et procède à des ventes d'armes à Riyad et aux Émirats arabes unis.
Avec AFP et Reuters