
Dans la presse, mercredi 16 octobre, l’assassinat, il y a un an jour pour jour, de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia. Une annonce inattendue du Premier ministre australien. Un tableau montrant Trump en compagnie de ses prédécesseurs. Et une drôle d’écharpe.
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Dans la presse, ce matin, la disparition, il y a un an jour pour jour, de la journaliste d’investigation maltaise Daphne Caruana Galizia.
The Malta Independent annonce une série de manifestations et d’hommages tout au long de la journée, à Malte - hommages auxquels se joint le journal, avec lequel la journaliste avait collaboré pendant des années. "Elle nous manque en tant que collègue et en tant qu’amie", dit son édito. "Comme les plantes et les arbres qu’elle faisait pousser, les mots qu’elle a écrits ont porté leurs fruits, et un an après, elle est encore plus présente qu’elle ne l’était avant de nous être enlevée", écrit The Malta Independent – qui rappelle que les investigations sur l’assassinat de Daphne Caruana Galizia ont révélé des liens entre l’un des hommes soupçonnés d’avoir posé la bombe qui l’a tuée et le ministre de l’Économie maltais, Christian Cardona.
Un an après sa disparition, la famille de Daphne Caruana Galizia critique le manque d’avancées dans l’enquête. The Independent rappelle que le gouvernement maltais, après avoir promis une récompense d’un million d’euros pour toute information menant aux responsables de son assassinat, a annoncé en juillet dernier n’avoir pas trouvé de "pistes réelles et tangibles" - une déclaration perçue par les proches de la journaliste comme un refus de divulguer des informations confidentielles – au risque de saboter l’enquête sur sa mort, ce que le gouvernement maltais, lui, nie. La délégation de parlementaires européens envoyée à Malte en novembre dernier a quant à elle exprimé "ses doutes sur l’indépendance du système judiciaire et la police de Malte, et sur la capacité des autorités à mener des investigations sur les personnes les plus influentes de l’île", dont certaines avaient fait de Daphne Caruana Galizia leur bête noire. D’après The Times of Malta, le nom de la journaliste a été ajouté à titre posthume à la liste des nominés pour le prix de la lutte anti-corruption qui sera décerné le 22 octobre par l’ONG Transparency International.
Il est aussi question de la déclaration, mardi matin, du premier ministre australien, qui dit réfléchir à reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et à y transférer l'ambassade d'Australie. L’annonce de Scott Morrison fait la une du Australian, qui précise que cette déclaration inattendue intervient quelques jours avant une élection législative partielle qui doit avoir lieu dans une circonscription à forte population juive de Sydney. Le candidat soutenu par le Premier ministre est en retard dans les intentions de vote, selon les sondages, et une défaite à cette élection entraînerait la perte de la majorité d'un seul siège détenue par le parti libéral au Parlement. Cette coïncidence n’a pas échappé non plus au Sidney Morning Herald, qui estime que "trahir l’intérêt national pour aller à la chasse à quelques votes est irresponsable". Pourquoi ? Parce que le quotidien australien estime que si l’Australie décidait effectivement de déplacer son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, alors "elle partagerait avec le Guatemala l’attitude consistant à singer, je cite toujours, les États-Unis de Donald Trump, devenant aussi le premier pays puissant à le faire", et il estime, également, qu’en raison de la proximité géographique et stratégique entre l’Australie et l’Indonésie, une telle éventualité provoquerait nécessairement des tensions extrêmement préjudiciables pour les intérêts australiens.
Donald Trump, qui a été l’invité, ce week-end, de l'émission américaine 60 Minutes , au cours de laquelle il a déambulé dans la Maison Blanche. Le président est passé devant un tableau du peintre américain Andy Thomas, qui a retenu l’attention des téléspectateurs, d’après The Star Telegram, qui rapporte que certains d’entre eux n’ont pas manqué de s’attarder sur ce tableau le montrant attablé avec d'anciens présidents républicains, notamment Ronald Reagan, Richard Nixon et Dwight Eisenhower. Donald Trump y apparaît en chemise blanche, devant un coca, et regarde avec un sourire Abraham Lincoln en personne. Trump n’est pas le premier président américain à avoir été peint par Andy Thomas, connu pour ses tableaux d’hommes politiques américains, mais la peinture a provoqué l’habituelle avalanche de commentaires. "Ce tableau qui le montre entouré d’anciens présidents tombés sous son charme montre à quel point Trump recherche désespérément la respectabilité et le statut dont il ne jouit pas", a notamment réagi un internaute sur Twitter.
Certains d’entre eux ont décidément les idées mal placées. Avant de nous quitter, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui rapporte qu’une écharpe couleur chair, bordée de fourrure, disponible sur le site d’une marque de luxe, pour la modique somme de 852 euros a laissé sceptiques quelques-uns d’entre eux. Certains se sont dits troublés par sa ressemblance... avec une vulve.
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