À l'occasion d'une rencontre historique comptant pour la deuxième journée du Top 14, Bayonne a battu le Stade Français à Saint-Sébastien. Jamais jusqu'à présent un match du championnat de France n'avait été délocalisé à l'étranger.
AFP - Bayonne a remporté son pari: remplir le stade Anoeta de Saint-Sébastien pour la première rencontre de l'histoire du Top 14 disputée à l'étranger et signer son premier succès de la saison (38-24) contre un Stade Français décevant, vendredi lors de la 2e journée.
Les Bayonnais ont trouvé la clé d'Anoeta, qu'ils investiront à nouveau le 12 septembre pour le derby basque contre Biarritz. Malgré quelques pans de tribune clairsemés, les 30.000 supporteurs ayant fait le court déplacement dans le Pays Basque espagnol ont assuré un bruyant succès à cette soirée de gala.
Leurs protégés n'étaient pas en reste sur la pelouse et accusaient une légère avance (19-18) au terme d'une première période très animée, rythmée par cinq essais. L'arrière basque Peyras-Loustalet, profitant d'une blessure de son alter-ego Guillaume Boussès, s'infiltrait dans une défense parisienne amorphe pour ouvrir le score.
Ce même Peyras, à la récupération d'un coup de pied hasardeux, transmettait peu après à l'ailier Benjamin Fall, qui se jouait de Lionel Beauxis pour doubler la mise. Arrayet assurait les deux transformations.
Pour tardive, la réaction parisienne fut efficace: le 3e ligne James Haskell concluait en force un "une-deux" avec Leguizamon. Dupuy transformait. Puis, après une pénalité et un drop de Beauxis et l'exclusion temporaire d'Arrayet, Messina profitait d'une percée d'Arias et d'un relai de Gasnier et Palmer pour remettre les siens en tête (18-14, 33).
Mais l'Aviron avait trouvé la recette: exploiter les contres généreusement offerts par Paris. Et Fall profitait d'un relai au pied de Gerber pour doubler son compteur personnel et renverser la vapeur avant la pause.
Cette maigre avance, les Basques la conservaient âprement en s'en remettant à leur nouveau buteur providentiel, Benat Arrayet, qui creusait l'écart en seconde période en réussissant quatre pénalités, contre deux de Lionel Beauxis. L'ailier Pépito Elhorga pouvait même se permettre de conclure la partie en apothéose par un nouvel essai en contre.