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À la Une de la presse, lundi 8 octobre, l’arrivée en tête au premier tour de la présidentielle au Brésil du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro. La nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême des États-Unis. Un ultimatum sur le climat. Et Kyky Mbappé, "le plus fort".

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À la Une de la presse brésilienne, l’arrivée en tête au premier tour de la présidentielle du candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro.

Avec plus de 46   % des voix, l’ancien capitaine devance largement le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, qualifié lui aussi pour le second tour, avec un peu plus de 29   % des voix, selon O Globo. Le remplaçant de l’ex-président emprisonné Lula, qui a disposé de moins d’un mois pour faire campagne, dit malgré tout espérer parvenir à "unir les démocrates du Brésil" d’ici le second tour, le 28 octobre prochain - une déclaration citée par le site G1.

D’après A Folha de Sao Paulo, "la vague de soutien" en faveur de Bolsonaro, aurait surtout grandi dans les derniers jours avant le scrutin. Le quotidien précise néanmoins que cette vague aurait commencé à se former il y a 5 ans, dès les manifestations antigouvernementales de 2013, sous la présidence de l’héritière de Lula, Dilma Rousseff – qui aurait alors "sous-estimé" l’ampleur du mécontentement. Cinq ans plus tard, le résultat de ce premier tour constituerait une gifle non seulement pour le Parti des Travailleurs, mais pour "l’ensemble de la classe politique traditionnelle", selon le journal, qui estime "que le message [des Brésiliens] est on ne peut plus clair, quelle que soit l’issue du second tour". A Folha de Sao Paulo attribue le très bon score de Bolsonaro à "la débâcle économique et politique du gouvernement de Dilma Rousseff", et au "climat très moralisateur de l’opération Lava Jato", cette grande opération anti-corruption qui a eu la peau et de Rousseff et de Lula, et dénoncée par le PT comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. D’après le quotidien brésilien, "la transformation de Lula en totem unique de la gauche, [aurait aussi fini] par mettre le feu aux étincelles déjà crépitantes des anti-PT, et des anti-establishment".

"Le deuxième prénom de Jair Bolsonaro est 'Messie', ou Messias en portugais", ironise The Financial Times, qui rappelle que le député de Rio est aussi parfois surnommé le "Trump Tropical" - à cause du talent qu’il partagerait avec son homologue du nord, pour "attiser la colère populaire". Le quotidien britannique résume en ces termes le pedigree du candidat   : "Ses propos souvent misogynes ne l’empêchent pas d’obtenir de bien meilleurs scores auprès des femmes dans les sondages, que la plupart de ses rivaux", "ses convictions pro-religieuses lui valent le soutien des chrétiens évangéliques, et, dans un pays où l'insécurité et la criminalité sont les premières préoccupations des électeurs, le député de droite est fier d’afficher son passé militaire". "Le co-listier de l’ancien capitaine de vaisseau est un général et M. Bolsonaro a même parlé avec nostalgie de la dictature militaire du Brésil. Il est aussi désormais le favori pour être le prochain président de la plus grande économie d’Amérique latine".

Aux États-Unis, Donald Trump a remporté, samedi, une victoire politique importante, avec l’approbation de la nomination, par le sénat, de Brett Kavanaugh à la Cour suprême. "Kavanaugh confirmé", titre USA Today – qui annonce que la "majorité conservatrice à la Cour suprême est désormais cimentée par cette nomination", approuvée malgré des allégations de viol et malgré "l’opposition publique très large" provoquée par sa candidature, comme en témoigne le rassemblement qui s’est tenu samedi devant le Capitole, à Washington. Une indignation dont témoignent plusieurs dessins de presse. Morten Morland montre le président américain attablé   : "la justice est servie", annonce Donald Trump, devant une justice faisant office de dinde, ligotée, les mains dans le dos. Ben Jennings, lui, fait référence à la fameuse soirée évoquée par l’accusatrice de Brett Kavanaugh, qui avait témoigné devant le Sénat américain de la soirée étudiante trop arrosée au cours de laquelle il aurait abusé d’elle. "Jusqu’où êtes-vous prêt à descendre   ?", demande la légende de ce dessin, où Donald Trump danse un limbo sous les yeux de spectateurs ivres, bière à la main – dont Brett Kavanaugh. Deux dessins trouvés sur Twitter.

Un mot, également, de la publication, aujourd’hui, d’un rapport sur les conséquences possibles d’un réchauffement de 1,5°C sur la planète. Les conclusions des experts du groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, le Giec, sont sans appel   : au-delà d’un réchauffement de plus de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, les changements seront "irréversibles" - un "ultimatum" à la une du quotidien britannique The I, qui précise que les gouvernements n’ont plus d’autre choix que de mettre en œuvre des "mesures drastiques", pour atteindre cet objectif. "C’est maintenant ou jamais", répète Libération, qui évoque "des perspectives alarmantes pour la planète, même si les engagements internationaux étaient tenus".

On ne se quitte pas là-dessus. Ici c’est Paris, "ici c’est Mbappé": impossible de ne pas mentionner la performance de l’attaquant du PSG Kylian Mbappé, auteur hier soir de quatre buts en 13 minutes face à l’Olympique lyonnais en clôture de la 9e journée de Ligue1. "C’est Kyky le plus fort", exulte L'Equipe, dont la joie me touche parce que, je le confesse, j’adore le surnom Kiki.

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