logo

Emmanuel Macron a refusé la démission du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a présenté, lundi sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a refusée, a annoncé l'Élysée. Le président lui demande de rester "pleinement mobilisé" dans sa mission.

Le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, a présenté, lundi 1er octobre, sa démission à Emmanuel Macron qui l'a refusée, a annoncé l'Élysée.

"Face aux attaques dont le ministre fait l'objet depuis qu'il a confirmé qu'il serait candidat, le moment venu, à la mairie de Lyon, le président de la République lui a renouvelé sa confiance et lui a demandé de rester pleinement mobilisé sur sa mission pour la sécurité des Français", a indiqué la présidence à l'AFP.

Cette déclaration confirme une information du Figaro, qui a affirmé plus tôt que le ministre de l'Intérieur avait présenté "en fin de journée" sa démission au chef de l'État avant que ce dernier ne la refuse. "Il ne souhaitait pas que Beauvau soit déstabilisé par une décision politique qui le concernait, à savoir le choix très personnel de se représenter à la mairie de Lyon aux prochaines municipales", indique le quotidien.

"Droit à la retraite"

Gérard Collomb avait annoncé le 18 septembre son départ du gouvernement l'an prochain. Depuis, plusieurs voix s'étaient élevées pour réclamer du démission immédiate du ministre de l'Intérieur.

Lundi encore l'ex-eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, soutien d'Emmanuel Macron, a estimé que Gérard Collomb avait "le droit à la retraite". "Qu'il quitte ce ministère, qu'il aille s'occuper de ses petits-enfants, des pâquerettes", a lancé l'écologiste en dénonçant également la "condescendance" du ministre de l'Intérieur vis-à-vis du président de la République.

Selon Le Figaro, Gérard Collomb, qui avait publiquement critiqué le manque d'humilité et d'écoute de l'exécutif, a remis sa démission au chef de l'État lundi en fin de journée. Le Premier ministre Édouard Philippe a été tenu informé à son retour d'un déplacement à Madrid, a-t-on appris de source gouvernementale.

Selon un familier du sommet de l'État, le scénario d'une éviction rapide de Gérard Collomb n'a pas été sérieusement envisagé par Emmanuel Macron et Édouard Philippe, moins d'un mois après la démission fracassante de Nicolas Hulot et le mini-remaniement qui s'en est suivi. "Le Président de la République a été fâché. Mais il a serré les boulons et donc ça doit tenir", confiait cette source à l'AFP la semaine dernière.

Avec AFP