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Une importante cache d'armes de l'ETA découverte dans le Sud

Au lendemain de l'arrestation de trois membres présumés de l'ETA en France, la police a mis au jour une importante cache d'armes de l'organisation séparatiste basque dans l'Hérault. Il s'agit de la découverte la plus importante depuis 2002.

REUTERS - Une importante cache d'armes et d'explosifs de l'organisation séparatiste basque ETA a été découverte jeudi dans l'Hérault, au lendemain de l'arrestation de trois membres présumés de l'organisation, a-t-on appris au parquet de Paris.

Les enquêteurs ont mis au jour des armes, des munitions, d'importantes quantités de détonateurs, des substances explosives et du matériel électronique, a-t-on indiqué de même source.

La cache était située en pleine forêt à proximité d'anciennes mines près du village de Camplong, selon un correspondant de Reuters TV.

Avec les découvertes déjà faites mercredi, c'est le plus important arsenal de l'ETA trouvé en France depuis le 16 juillet 2002, quand la police avait découvert à Rivière Saas (Landes) la cache baptisée "Tchernobyl" par les activistes.

Elle recelait plus de 3.500 détonateurs, un lance-roquettes, 136 roquettes, 165 grenades, 31 mortiers, 53 fusils, une mitrailleuse, 67 caisses de munitions, des centaines de pistolets-mitrailleurs et d'armes de poing, ainsi que du matériel de confection de faux papiers.

La découverte de l'Hérault intervient au lendemain de l'arrestation en Savoie de trois importants membres présumés de l'ETA qui dirigeraient l'appareil logistique de l'organisation, Alberto Machain Beraza, Aitzol Etxaburu et Andoni Sarasola.

Quatre armes de poing, des munitions, des boîtiers de mise à feu, une centaine de détonateurs, des faux papiers et plaques d'immatriculation, ainsi que des ordinateurs avaient été découverts mercredi dans le logement de Villarambert-le-Corbier où les trois etarras présumés ont été arrêtés.

Une centaine de kilos de nitrate d'ammonium, une substance explosive lorsqu'elle est mélangée avec des hydrocarbures, a aussi été découverte mercredi dans une autre cache des Hautes-Pyrénées, dans le village de Ferrières.

Garde à vue prolongée

L'opération en Savoie s'est déroulée dans le cadre d'une enquête préliminaire de police ouverte en mai pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

Les trois suspects ont vu leur garde à vue prolongée et seront présentés d'ici au week-end à un magistrat antiterroriste en vue de leur mise en examen.

Les opérations font suite à une reprise des attentats sanglants par l'ETA, qui a fêté fin juillet le 50e anniversaire de sa création.

Le 30 juillet, l'explosion d'une voiture piégée à Palma de Majorque avait tué deux gardes civils. Le 9 août, trois autres bombes de faible puissance ont explosé dans des endroits touristiques au même endroit, sans faire de victime.

Alberto Machain Beraza est une des personnes les plus recherchées en Espagne, car il est suspecté pour le crime du 30 juillet et aussi pour une autre attaque qui a fait 46 blessés le 29 juillet devant une caserne de la Garde civile à Burgos.

Les séparatistes basques sont tenus pour responsables de la mort de plus de 800 personnes en quarante ans de campagne visant à obtenir la création d'un Etat basque indépendant dans le nord de l'Espagne et le sud de la France.