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Le Conseil des droits de l'homme prolonge son enquête sur le Yémen

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a voté vendredi en faveur de la prolongation d'une enquête sur les violations des droits de l'homme au Yémen, en dépit des objections du gouvernement yéménite et de l'Arabie saoudite.

L'enquête sur les violations des droits de l'homme au Yémen va se poursuivre. Vendredi 28 septembre, le Conseil des droits de l'homme (CDH) des Nations unies a adopté une résolution en ce sens, soutenue notamment par le Canada et l'Union européenne, par 21 voix contre 8.

Les parrains du texte ont fait valoir que le groupe d'experts mandaté en 2017 pour enquêter n'avait pas achevé son travail. Ses opposants ont jugé que prolonger les investigations ne ferait qu'exacerber la crise et accroître l'instabilité régionale.

Un rapport qui dénonce des "crimes de guerre"

Dans un rapport publié en août 2018, la mission du CDH a estimé que les bombardements des forces aériennes de la coalition arabe – qui intervient depuis 2015 au Yémen sous la conduite des Saoudiens – avaient provoqué de lourdes pertes civiles en visant des zones habitées, des marchés ou encore des mariages.

Ces attaques ont été menées "en violation des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution pouvant constituer des crimes de guerre", a souligné le président du groupe d’experts, le Tunisien Kamel Jendoubi, dans un communiqué.

Le même rapport a précisé que les experts mandatés par le CDH disposent d'"informations substantielles" leur permettant d'affirmer que "le gouvernement du Yémen, les forces soutenues par la coalition, ainsi que les forces houthies" utilisent des enfants "pour participer activement aux hostilités".

L’Arabie saoudite a rejeté les conclusions de ce rapport, soulignant un "parti pris", des "erreurs méthodologiques" et de "mauvaises interprétations du conflit".

Avec Reuters