À la une de la presse, ce mardi 25 septembre, l'appel à l’aide de l'Aquarius, qui demande à la France l'autorisation d'accoster à Marseille, la journée d'hommage aux harkis, la candidature de Manuel Valls à la mairie de Barcelone et le retour tonitruant de Tiger Woods.
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À la Une de la presse, ce mardi matin, l’appel à l’aide de l'Aquarius. Le navire humanitaire, qui transporte 58 migrants secourus, demande l’autorisation à la France de débarquer à Marseille.
"Un vaisseau fantôme est un navire maudit condamné à errer sur les océans", écrit ce matin La Provence à propos de l’Aquarius, ce "navire fantôme, mais chargé de vivants, de survivants". Des hommes, des femmes et des enfants secourus dans les eaux internationales entre la Libye et l’Italie, d’après le quotidien marseillais, qui explique que le retrait de son pavillon par le Panama oblige le bateau à accoster au plus vite. L’Aquarius demande donc, dans ces circonstances, de pouvoir débarquer ses passagers à Marseille "à titre exceptionnel". Ce à quoi la France a répondu en déclarant chercher une "solution européenne". Mais cette solution existe-t-elle réellement ? En Italie, ll Manifesto annonce la couleur : "L'asile est fermé, terminé". Un décret-loi présenté lundi en Conseil des ministres par le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, instaure un tour de vis supplémentaire en matière d’immigration. Un texte qui constituerait une "atteinte au droit d’asile et aux droits des migrants", voués à la clandestinité en Italie, selon le journal. "Migrants, la ligne dure de Salvini", titre de son côté La Repubblica, qui évoque un droit d’asile désormais "limité", et notamment, le doublement de la durée des séjours dans les centres de rétention italiens.
La situation de l’Aquarius provoque une nouvelle fois l’indignation d’une partie de l’opinion. Le Monde, qui rappelle que le navire est le dernier bateau humanitaire à patrouiller au large des côtes libyennes et que 1 700 personnes sont déjà mortes en Méditerranée depuis le début de l’année, critique le retrait de son pavillon par le Panama, qui enlèverait ainsi "aux citoyens européens le droit de s’ériger contre une politique qui fait passer les intérêts nationaux ou continentaux avant le vie humaine". "L’Aquarius empêché et désarmé, les responsables européens pourront mieux feindre d’oublier les indésirables qui se noient à proximité de leurs côtes. C’est indigne", dénonce le quotidien dans un édito.
Eux aussi se sentent oubliés. Les harkis, ces anciens auxiliaires de l’armée française en Algérie, disent toujours attendre des signes de reconnaissance de la France. À l’occasion de la Journée nationale d’hommage aux harkis, La Croix a recueilli les témoignages de plusieurs d’entre eux, dont celui d’Aissa Gasmi, photographié à la une sur le site de l’ancien camp de Bias, où il a vécu à son arrivée en France après les accords d’Évian de 1962. Plus qu'un camp, "une prison à ciel ouvert", selon Adda Moualkia, fille de harki, qui a vécu dans ces baraquements entre 1969 et 1975, et qui fait part, comme beaucoup de harkis et de leurs descendants, de son sentiment d'"abandon". Dix jours après la demande de pardon à la famille du mathématicien communiste et opposant à la guerre d’Algérie, Maurice Audin , la secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, doit présenter ce mardi des mesures symboliques et une enveloppe de 40 millions d'euros sur quatre ans, d’après Le Parisien, qui annonce un geste "en faveur de la deuxième génération", celle des enfants de harkis, qui exigent, eux aussi, "une demande de pardon claire et nette" de la part de l’État français.
À la une, également, l’annonce attendue de la candidature de l’ex-Premier ministre français Manuel Valls à la mairie de Barcelone. "Valls à Barcelone : tapas ou ça casse", ironise Libération, qui voit dans la "marginalisation" de l'ancien ministre l’origine de son "parachutage inédit". Cette décision interviendrait "à un moment creux de sa carrière politique", selon Libé : "Les moqueurs diront que ce parachutage espagnol signe les échecs d’un loser qui n’a jamais vraiment trouvé sa place sur l’échiquier français. Une telle candidature transfrontière est inédite, ou presque, et force au moins symboliquement le respect, dans cette période de repli identitaire en Europe", concède le journal, en prévenant Manuel Valls qu’il "ne pourra réussir qu’en commençant par se réconcilier avec lui-même". "Barcelone, me voilà", annonce l’ex-ministre à la Sagrada Familia dans le dessin de Willem. "C’est encore ce garçon d’Évry. Qu’est-ce-qu’il veut ?", demande quelqu’un. Manuel Valls, s’il n’est pas prophète en son pays, n’est pas non plus attendu comme le messie à Barcelone, où Ara annonce l’entrée en piste du "mal-aimé de la France" : "À lui maintenant de prouver qu’il sera meilleur un candidat à Barcelone qu’en France", commente le journal catalan.
Lui marche de nouveau sur l’eau, ou presque. Tiger Woods a remporté dimanche son premier tournoi depuis cinq ans, à quelques jours de la prestigieuse Ryder Cup, qui commence vendredi près de Paris. À 42 ans, l'homme aux 14 tournois majeurs signe un retour hors normes. "Le tigre est lâché" : L’Équipe évoque un "come back à point nommé". Pour l’occasion, le journal salue le golfeur américain avec une Une panoramique, qui le montre en guide charismatique marchant devant une foule conquise. Un messie du golf, en somme.
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