
Dans la presse, ce lundi 17 septembre, le débat sur les ventes d’armes en Europe, notamment en France, troisième vendeuse d’armes de la planète. La rencontre aujourd’hui entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, pour discuter de la Syrie. Et un chef qui refuse de paraître dans le Guide Michelin.
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Dans la presse, ce matin, la rencontre, aujourd’hui, entre Vladimir Poutine et Recep Tayip Erdogan, à Sotchi, sur les bords de la mer noire. Au menu des discussions, la Syrie, et les relations entre la Russie et la Turquie.
Cette rencontre est présentée par Daily Sabah comme «le rendez-vous de la dernière chance pour éviter une catastrophe humanitaire à Idleb», l’ultime bastion des insurgés syriens, pilonné depuis des semaines par le régime et son allié russe. Le journal turc fait état des «efforts intenses» d’Ankara pour «empêcher une attaque militaire d’envergure contre les forces d’opposition» dans cette province du nord-ouest de la Syrie. «La Turquie se bat pour les civils, et contre les terroristes», soutient Daily Sabah, en reprenant à son compte le plaidoyer de Recep Tayip Erdogan, publié la semaine dernière par la presse américaine: «Idelb est la dernière sortie avant le péage. Si la communauté internationale, y compris l’Europe et les Etats-Unis, ne se décide pas à agir maintenant, non seulement des Syriens innocents mais le monde entier va devoir en payer le prix. La Turquie, elle, aura fait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher un bain de sang à ses portes». A Idleb, le temps presse, rappelle Hani Madhar, dans un dessin publié par le quotidien panarabe de Londres Al Hayat Hani, où le nom de la province a remplacé par les aiguilles d’une horloge.
Les civils sont également pris pour cible au Yémen, où les ventes d’armes provoquent de plus en plus de débat dans les pays européens. Le journal français La Croix évoque un débat cependant toujours «trop timide» en France, pourtant troisième vendeuse d’armes de la planète, derrière les États-Unis et la Russie - un statut évoqué dans une lettre adressée par 16 ONG à Emmanuel Macron, au début du mois, lui demandant de suspendre les transferts de matériels militaires et d’équipements connexes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, «dès lors qu’ils sont susceptibles d’être utilisés au Yémen pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international humanitaire». Entre 2008 et 2017, rappelle La Croix, Riyad a été le deuxième plus gros client de la France, devant l’Égypte et derrière l’Inde. Selon Aymeric Elluin, d’Amnesty International, en France, ce débat resterait compliqué en raison du «système politique de la Ve République, où les ventes d’armes sont du domaine réservé de l’exécutif». «Le Parlement, regrette-t-il, n’a jamais cherché à s’impliquer sur ce sujet. Il n’exerce aucun contrôle, il est plutôt spectateur». D’après La Croix, 7 Français sur 10 plébiscitent pourtant un renforcement du rôle des parlementaires sur cette question, 75% d’entre eux souhaitant la fin de livraisons d’armes aux pays participant à la guerre au Yémen.
Au Honduras, débute aujourd’hui le procès de huit personnes mises en cause pour le meurtre de Berta Caceres, en mars 2016. Le site d’information uruguayen La Red 21 rappelle que cette militante écologiste avait été assassinée en mars 2016 pour s'être opposée à un projet de barrage, dont elle redoutait les conséquences pour la population indigène locale. Plus de deux ans après, ce procès lui rendra-t-il enfin justice? Sa famille et plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme et de l’environnement disent redouter que les vrais commanditaires échappent à une condamnation - des inquiétudes alimentées notamment par un rapport d’Amnesty International, publié l’année dernière, qui mettait en évidence «l a participation de nombreux agents de l’Etat, de hauts dirigeants et employés de l’entreprise en charge du projet hydroélectrique, la compagnie DESA à la planification de cet assassinat ».
On ne se quitte pas là-dessus. Disons-nous plutôt à demain avec un geste qui ne manque pas de panache, le refus du chef cuisinier Marco Pierre, souvent présenté comme «le mauvais garçon de la cuisine britanniqu», de recevoir la visite des inspecteurs du Guide Michelin. «Ils vendent des pneus, moi je vends de la nourriture», a-t-il lancé à propos de la Bible française des becs fins. Marco Pierre, qui n’en est pas à sa première algarade avec le fameux guide, puisqu’il avait déjà rendu en 1999 les trois étoiles qu’il lui avait attribuées 5 ans auparavant, à l’âge de 33 ans - les seules trois étoiles jamais attribuées par le Michelin à un chef britannique. «Réussir à garder ces trois étoiles, c’est finalement assez ennuyeux», avait-il expliqué à l’époque. Lu dans The Telegraph.
Un brin rabat-joie, tout de même. Lui, ne boude pas son plaisir et nous ne boudons pas le nôtre - je parle bien sûr de Kevin Mayer, qui a décroché hier le nouveau record du monde de décathlon. «Un record de dingue», salue L’Equipe.
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