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Affaire Benalla : reprise des auditions au Sénat

La commission des Lois du Sénat a annoncé qu'elle reprendrait mercredi 12 septembre ses auditions, avec deux collaborateurs du chef de l'État, sur l'affaire Benalla, à l'origine cet été de la première crise d'ampleur du quinquennat d'Emmanuel Macron.

La commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla a annoncé jeudi 6 septembre qu'elle avait programmé l'audition mercredi 12 septembre du chef de cabinet d'Emmanuel Macron, François-Xavier Lauch.

La commission des lois du Sénat, dotée des prérogatives d'une commission d'enquête, a également prévu le même jour l'audition du général Éric Bio Farina, commandant militaire de la présidence de la République, et de Maxence Creusat, commissaire de police à la direction de l'ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris.

Le général Éric Bio Farina a déjà été entendu par la commission en juillet. Il avait alors contredit le directeur de l'ordre public et de la circulation, Alain Gibelin, sur les conditions dans lesquelles Alexandre Benalla s'est trouvé mêlé aux opérations de maintien de l'ordre le 1er mai.

Vers une audition d'Alexandre Benalla?

"Ce qui nous intéresse, c'est de savoir comment a fonctionné l'État : est-ce qu'il y a des interférences entre des collaborateurs de l'Élysée et la police ?", a expliqué Philippe Bas, le président LR de la commission des lois de la chambre haute, jeudi sur LCI. Il a réclamé de la "transparence" et jugé "fragile" la thèse de l'ancien collaborateur de l'Élysée, Alexandre Benalla, assurant une simple fonction d'organisation à l'Élysée.

Philippe Bas a aussi confirmé que la commission d'enquête, dont le travail est de s'assurer du bon fonctionnement des institutions et ne doit pas empiéter sur le travail d'enquête de la justice, n'exclut pas d'entendre Alexandre Benalla : "On verra dans une dizaine de jours, on a déjà un calendrier chargé à partir de la semaine prochaine". La commission d'enquête de l'Assemblée nationale a quant à elle clos ses travaux début août sur un constat de désaccord et sans produire de rapport après des débats houleux.

Alexandre Benalla, ex-chargé de mission de l'Élysée, est accusé de violences sur des manifestants en marge du 1er-Mai à Paris, alors qu'il s'était mêlé aux policiers chargés du service d'ordre. La révélation de cette affaire lui a coûté son poste auprès de la présidence de la République et une mise en examen [alors même qu'il était sur le point de se marier].

Avec AFP et Reuters