
Le trublion du Parti socialiste sera le grand absent de la rentrée politique de son parti. La première secrétaire Martine Aubry lui avait écrit mi-juillet pour lui ordonner de rentrer dans le rang ou de quitter le mouvement.
"Tous les ténors, comme vous les appelez, seront présents à La Rochelle", a assuré aux journalistes le secrétaire national aux universités permanentes et d'été, Emmanuel Maurel, en présentant l’édition 2009, ce mercredi rue de Solferino, siège du Parti socialiste.
Tous ? Non. Il manquera en effet le trublion du PS, le député et maire d'Evry Manuel Valls. "Il a été invité pour participer à l’atelier sur l’autorité républicaine. Il a accepté dans un premier temps, avant de décliner, sans donner de raison précise", a fait savoir Emmanuel Maurel.
La chef de file des socialistes, Martine Aubry, avait adressé mi-juillet un courrier au député, candidat déclaré à des primaires du PS pour la présidentielle de 2012, dans lequel elle lui ordonnait de rentrer dans le rang ou de quitter le mouvement. Manuel Valls s’était montré très critique envers sa formation après le score médiocre du PS aux élections européennes du 7 juin (16,48%). Mais il n’a pas quitté le parti pour autant.
Une "maison commune" branlante
Cette absence mine un peu plus le projet de Martine Aubry, première secrétaire depuis novembre 2009, de bâtir "une maison commune" des différents courants du parti afin de le remettre en marche pour les prochaines échéances électorales.
Le rendez-vous de La Rochelle est l’occasion de présenter un parti uni avant les régionales de 2010, où la gauche, à la tête de 20 des 22 régions françaises, devrait perdre du terrain.
La première secrétaire sera ainsi accompagnée de Ségolène Royal, en sa qualité de présidente de la région Poitou-Charentes, pour donner le coup d’envoi de l’université d’été, le 28 août. Ce sera la deuxième fois depuis novembre 2008 que les deux femmes partageront la même tribune.
Mais d’autres évènements risquent à nouveau de nourrir l'image d'une gauche qui a du mal à faire son unité et à parler d'une seule voix. Ainsi, l'eurodéputé Vincent Peillon grille la politesse à son parti en organisant, une semaine avant l’université d’été de la Rochelle, la rentrée de son courant politique "L'espoir à gauche", à Marseille.
Ce mercredi, un autre "quadra", le député Arnaud Montebourg, en a rajouté une couche. Dans une tribune publiée par le Nouvelobs.com, le secrétaire national à la Rénovation a menacé de quitter le Parti socialiste si son combat pour l’organisation de primaires ouvertes afin de désigner le champion PS en 2012 devait échouer.