
Le chef de l'opposition Mir Hossein Moussavi relaie les accusations de Mehdi Karoubi, autre réformateur, selon lesquelles des opposants incarcérés sont victimes de viols. Téhéran a déjà reconnu des cas de torture à la prison de Kahrizak.
REUTERS - Le chef de l'opposition iranienne Mirhossein Moussavi a accusé "des agents du régime" d'avoir violé des détenus incarcérés après les manifestations post-électorales, selon un site proche des réformateurs.
"Elles (les autorités) ont demandé à ceux qui ont été abusés et violés en prison de présenter quatre témoins (...) Ceux qui ont commis les crimes étaient des agents du régime", a dit Moussavi dans une lettre à Mehdi Karoubi, rapporte le site internet mowjcamp.com.
Karoubi, autre réformateur battu à l'élection présidentielle de juin, a également parlé de viols d'opposants incarcérés. Les autorités ont répondu que ses accusations étaient sans fondement.
"Ils menaçaient les détenus pour qu'ils restent silencieux (...) Il n'est pas possible de faire taire les opprimés en utilisant l'argent et la force", a ajouté Moussavi.
"Je loue votre courage et espère que les autres personnalités religieuses vous rejoindront et renforceront votre lutte.
"C'est le premier devoir des ecclésiastiques révolutionnaires que de dire la réalité, mais certains ont fermé les yeux et ignoré cette responsabilité", a-t-il écrit à Karoubi.
Téhéran a reconnu que certains manifestants avaient été torturés dans la prison de Kahrizak, établissement du sud de la capitale dont le directeur a lui-même été emprisonné par le régime. Au moins trois détenus sont morts à Kahrizak.
Les Nations unies ont affirmé la semaine dernière que les aveux de centaines d'Iraniens incarcérés à la suite des
manifestations post-électorales avaient été obtenus sous la torture.