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Syrie : l'explosion d'un dépôt d'armes fait des dizaines de morts près d'Idleb

Selon un dernier bilan communiqué par l'Observatoire syrien des droits de l'homme, 69 personnes ont perdu la vie dimanche dans l'explosion d'un dépôt d'armes dans une zone résidentielle de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

L’explosion d’un dépôt d’armes, dans une zone résidentielle de la province d'Idleb, en Syrie, dimanche 12 août, a causé la mort de 52 civils, dont 17 enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Et d'ajouter que 17 combattants du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) avaient également péri.

Les causes de l’explosion demeurent encore inconnues mais, selon l’OSDH, le dépôt d’armes appartenait à un trafiquant d’armes travaillant pour Hayat Tahrir al-Cham (Organisation de libération du Levant), un groupe jihadiste issu de l’ancien Front Al-Nosra, proche de la nébuleuse d’Al Qaida, qui contrôle la majorité de la région d’Idlib.

Cinq survivants

"Les fouilles se poursuivent et le bilan risque de s'alourdir davantage", a prévenu le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane , qui avait fait état dans un premier temps de 12 morts et de "dizaines de disparus".

La plupart des victimes sont des membres des familles de combattants du Hayat Tahrir al-Cham, a précisé M.Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH. Selon les Casques blancs, des secouristes qui opèrent en zones rebelles, dix survivants ont pu être extraits des décombres.

White Helmets volunteers managed to rescue 10 people alive from under the rubbles so far, after the unknown explosion in the city of #Sarmada earlier today. The search and rescue operations continue for the missing. #Idlibs pic.twitter.com/XUmmoEZGoy

  The White Helmets (@SyriaCivilDef) 12 août 2018

Tombée aux mains de l'opposition en 2015, Idleb est totalement encerclée par des territoires acquis au régime. Environ 60   % de la province est sous contrôle du groupe Hayat Tahrir al-Cham, le reste étant partagé entre différents groupes rebelles. Des cellules dormantes du groupe jihadiste rival État islamique (EI) y sont aussi présentes et revendiquent assassinats et attentats.

Plusieurs attentats ont visé ces derniers mois des combattants et responsables du groupe jihadiste et ceux des groupes rebelles. Des combats avaient opposé les deux camps en 2017 et au début 2018. Les jihadistes avaient alors dû quitter une quarantaine de villes, villages et bases militaires.

L’explosion de Sarmada intervient alors que le régime syrien a affirmé vouloir reconquérir la province d’Idleb, soutenu par son allié russe. Les raids aériens se sont multipliés dans la région ces dernières semaines.

Avec AFP