Deux Palestiniens ont été tués, vendredi dans la bande de Gaza, lors de heurts entre des manifestants Gazaouis et l'armée israélienne, malgré la trêve instaurée la veille. Celle-ci n'est pour le moment pas remise en cause.
La trêve fragile entre le Hamas et Israël semble tenir, malgré la mort de deux Palestiniens, vendredi 10 août dans la bande de Gaza. Ils ont été tués par des tirs de soldats israéliens lors de manifestations et de heurts le long de la barrière de séparation.
Les protestations de vendredi étaient considérées comme un test des intentions du mouvement islamiste Hamas et de ses alliés dans l'enclave palestinienne sous blocus, après un sévère accès de fièvre jeudi. Environ 2 000 Palestiniens ont manifesté et brûlé des pneus à l'est de la ville de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.
En comptant d'autres rassemblements ailleurs le long de la barrière israélienne, quelques milliers de personnes se sont déplacées, loin des mobilisations antérieures qui ont pu réunir des dizaines de milliers de Gazaouis.
Les heurts avec les soldats israéliens postés sur l'hermétique barrière de sécurité sont également restés limités. Mais un secouriste d'une vingtaine d'années, Abdallah al-Qatati, a succombé après avoir été atteint à la poitrine à l'est de Rafah (sud de la bande de Gaza). Un autre Palestinien, Ali Al Aloul, (55 ans) a également été tué vendredi par l'armée israélienne. Le ministère local de la Santé a en outre fait état de 40 blessés par les balles israéliennes le long de la frontière.
"Inflitrations" de Palestiniens
L'armée israélienne a indiqué que des chars israéliens avaient tiré en direction de deux positions du Hamas en réponse à plusieurs "infiltrations" de Palestiniens ayant franchi la barrière avant de retourner dans la bande de Gaza, et à un jet de grenade vers des soldats.
Israël et le Hamas avaient accepté jeudi soir un cessez-le-feu lors de discussions indirectes par l'entremise du voisin égyptien et des Nations unies, a indiqué une source proche des négociations. Aucune confirmation officielle n'a été obtenue d'Israël ou du Hamas.
L'état d'alerte demeure toutefois élevé et l'ONU et l'Égypte oeuvrent discrètement à un cessez-le-feu durable. Gaza et Israël sont "dangereusement proches" d'un nouveau conflit, s'est alarmée l'Union européenne vendredi.
Au moins 167 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars, date de la reprise d'une mobilisation contre le blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël et pour le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés ou ont fui leur terre à la création de l'État d'Israël en 1948.
Depuis lors, les tensions dans et autour de Gaza n'ont cessé d'augmenter, faisant redouter une quatrième guerre entre Israël et le Hamas depuis 2008.
Avec AFP