Le président malien sortant Ibrahim Boubacar Keïta et le chef de file de l'opposition, Soumaïla Cissé seront bien opposés au second tour de l'élection présidentielle, a confirmé mercredi la Cour constitutionnelle.
Un remake de 2013. Ibrahim Boubacar Keïta, président sortant affrontera une nouvelle fois, lors du second tour de la présidentielle dimanche 12 août, son challenger de toujours, Soumaila Cissé chef de fille de l'opposition. C'est ce qu'a confirmé, mercredi 8 août la Cour constitutionnelle malienne.
Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK a obtenu au premier tour du 29 juillet, 41,68 % des suffrages, contre 17,78 % pour Soumaila Cissé alias Soumi, selon des résultats définitifs, proclamés par la présidente de la Cour constitutionnelle Manassa Danioko. Ils sont pratiquement inchangés par rapport aux résultats provisoires annoncés la semaine dernière.
Après l'annonce des résulats du premier tour jeudi 2 août, l'opposition avait dénoncé des résulats "ni sincères, ni crédibles" et demandé au gouvernement leur publication en détail bureau par bureau.
Une demande à laquelle le ministère de l'Administration territoriale n'a pas voulu donner suite. Le gouvernement n'a "pas du tout l'intention de les publier en détail, bureau par bureau", a indiqué une source proche du ministère.
Davantage de transparence
Mardi, Les observateurs de l'UE ont appelé le gouvernement malien à observer davantage de transparence et à garantir l'accès aux bureaux de vote au second tour de la présidentielle, dimanche prochain. " À l'approche du second tour, il serait souhaitable que les autorités prennent toutes les mesures nécessaires de manière à garantir le droit de vote à tous les électeurs", a souligné dans un communiqué la chef de la mission de l'UE, Cécile Kyenge.
Huit millions d'électeurs sonts appelés aux urnes pour désigner le prochain président du Mali. Au premier tour, le taux de participation était de 43 %. En outre sur les 23 041 bureaux de vote sur l'ensemble du territoire, près de 871 sont restés fermés en raison de violences. Privant 245 888 électeurs de vote, principalement dans les régions de Mopti (centre), de Tombouctou (nord) et de Ségou (centre).
Avec AFP