
La Turquie a menacé mercredi les États-Unis de prendre des mesures de rétorsion à la suite des sanctions imposées par Washington à deux ministres turcs, en réponse à l'arrestation et à la détention d'un pasteur américain.
Les relations entre les États-Unis et la Turquie se tendent. Ankara a menacé Washington, mercredi 1er août, de mesures de rétorsion à la suite de l’instauration par les États-Unis, plus tôt dans la journée, de sanctions financières visant les ministres turcs de la Justice et de l'Intérieur.
"Il ne fait aucun doute que cela va grandement endommager les efforts constructifs déployés en vue de régler les problèmes entre les deux pays", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. "Il y aura sans délai une réponse à cette attitude agressive qui ne mènera à rien", a-t-il ajouté. "Nous appelons l'administration américaine à revenir sur cette décision erronée", a conclu le ministère.
Les sanctions américaines consistent en la saisie des biens et avoirs des ministres turcs de l'Intérieur et de la Justice, Süleyman Soylu et Abdulhamit Gül, que les États-Unis accusent d'avoir joué un rôle majeur dans l'arrestation et la détention du pasteur américain Andrew Brunson. Les ressortissants américains se voient en outre interdire de faire affaire avec ces deux responsables.
"L'injuste détention du pasteur Brunson par les autorités turques et le maintien des poursuites judiciaires à son encontre sont tout simplement inacceptables", a déclaré, dans un communiqué, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.
Accusé par les autorités turques d'activités "terroristes" et d'espionnage, le pasteur Brunson a passé 21 mois en prison. Il a été placé il y a tout juste une semaine en résidence surveillée après le rejet, par une cour d'appel turque, d’une demande de mise en liberté.
Avec AFP et Reuters