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"Vol MH 370, un rapport final sans réponses"

Dans la presse, ce mardi 31 juillet, l’ouverture du procès de Paul Manafort aux États-Unis, les élections d’hier au Zimbabwe, la publication du rapport final sur la disparition du vol MH370. Et une vente aux enchères amusante.

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Dans la presse, ce matin, l’ouverture aujourd’hui, aux Etats-Unis, du procès de Paul Manafort, l'ex-directeur de campagne de Donald Trump, le premier à passer en jugement pour de présumées fraudes fiscale et bancaire.

Selon USA Today, Manafort est soupçonné d'avoir dissimulé des millions de dollars perçus dans les années 2000 en tant que conseiller l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, un allié de Vladimir Poutine. Ce n’est donc pas dans le cadre de l’enquête de Robert Mueller sur l’ingérence présumée de la Russie dans la présidentielle de 2016, où il est aussi mis en cause, que comparaît aujourd’hui Paul Manafort. Mais le quotidien américain estime tout de même que ce premier procès constitue un test important pour le bras de fer engagé entre le procureur spécial et le président, dans la mesure où une éventuelle condamnation de Paul Manafort affaiblirait, pour la suite, la ligne de défense de Donald Trump, qui ne cesse de dire que ses investigations relèvent d’une «chasse aux sorcières» dirigée contre lui. USA Today s’interroge par ailleurs sur le silence de Manafort, qui encourt jusqu’à 305 ans de prison, mais refuse toujours de collaborer avec Robert Mueller, contrairement à d’autres prévenus. Son silence a-t-il pour but de protéger Trump et son entourage? Lui a-t-on promis une grâce à l’issue de son procès?, s’interroge le journal.

Retour, également, sur les élections d’hier au Zimbabwe, les premières sans Robert Mugabe en près de 40 ans. Pour la première fois, l’ex-dictateur a glissé dans l’urne un bulletin de vote pour un autre que lui-même - un moment historique, donc, pour Mugabe comme pour son pays – à la Une du Guardian britannique, qui le montre en compagnie de sa fille Bona, et de sa femme Grace – surnommée du temps de son règne «Disgrace» par ses compatriotes. La veille, l’ex-président avait fait savoir qu’il ne voterait ni pour son ex-parti, la Zanu-PF, ni pour son ex-compagnon de route, Emmerson Mnangagwa, dont le principal rival, Nelson Chamisa, revendique une victoire «éclatante» aux élections d’hier - ce que ne confirme pas, du moins pour le moment, la commission électorale, d ont les responsables soulignent en revanche la très forte participation des Zimbabwéens, estimée autour de 70%. Les électeurs ont voté en nombre, d’après le dessin de Peter Schrank pour The Times, qui montre les citoyens en route vers un «Zimbabwe libre et démocratique» - un chemin qui les oblige à passer sur le corps du vieux «crocodile» Mnangagwa.

Il est aussi beaucoup question de la publication, hier, du rapport final de l’équipe internationale d’investigation, dirigée par la Malaisie, sur la disparition du vol MH 370. Après quatre ans et demi d’enquête, ce document de 1500 pages tente un compromis entre toutes les parties, et n’exclut pas «l’intervention d’une tierce partie». Mais il est loin de satisfaire les familles des victimes, d’après The Australian, qui livre notamment la réaction de Danica Weeks, dont le mari, Paul, se trouvait sur le vol. Selon elle, le document rendu public hier ne livrerait en réalité «aucune conclusion» - notamment sur la responsabilité du commandant de bord, Zaharie Ahmad Shah, dont la santé mentale ne serait mise en cause par «aucune preuve», selon ce rapport – qui ne le met toutefois pas non plus totalement hors de cause. D’après le quotidien australien, cette absence de conclusions réelles risque d’alimenter les soupçons d’une dissimulation des faits par les autorités malaisiennes.

Pour terminer, je vous propose de jeter un œil au Guardian, qui fait état d’une drôle de vente aux enchères sur internet, la mise en vente de plusieurs objets par l’ambassade américaine de Londres, qui déménage du centre de la capitale pour des locaux high-tech flambants neufs au sud de la ville. Cette pratique des enchères serait assez répandue, selon le journal, qui s’étonne néanmoins de la nature de certains objets proposés à la vente, puisqu’outre des lampes de bureau, une Volvo, ou encore d’ennuyeux attachés-cases, l’ambassade vous propose une scie circulaire, 5 aspirateurs cassés – et surtout 1200 rouleaux de papier toilette, proposés pour la bagatelle de 100 livres. «Pourquoi un tel surplus? L’ambassade rationne-t-elle le papier toilette?», s’interroge The Guardian - un bien épais mystère…

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