À la une de la presse, vendredi, la situation sécuritaire précaire au Mali avant la présidentielle dimanche. Un pays où l'opération Barkhane prend des allures de "bourbier français". En France, après l'interview d'Alexandre Benalla dans la presse, Emmanuel Macron en déplacement dans la péninsule ibérique poursuit sa communication de la "tempête dans un verre d'eau".
Plus de huit millions de maliens sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour de la présidentielle. La Croix dresse l’état des lieux d’un pays "éclaté", où les électeurs devront désigner le futur président "capable de sortir le pays du chaos".
Le journal catholique décrit un pays n’en finit pas de se déliter en trois grandes zones géographiques. "Si l’État fait son retour relatif à Gao et Tombouctou , il n’en est rien a Kidal, troisième grande ville du nord". Le Mali est aussi devenu un "bourbier français" à la une de L’Humanité. Le journal communiste constate l’échec de la stratégie militaire déployée par Paris. Les soldats de l’opération Barkhane, à l’image des forces onusiennes, semblent "plus impuissants que jamais face à la guérilla ininterrompue des groupes djihadistes" …
Après l’interview confession d’Alexandre Benalla dans les colonnes du Monde, Libération commente le jeu "Benalla-Macron" où "l’un tape à tout va, l’autre joue en défense", comme si le président et son ancien collaborateur jouaient dans une même équipe.
Alors que l'on s'achemine vers une deuxième motion de censure à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron "cherche de l’air au Pic du Midi" titre le Le Parisien. Sa stratégie : minimiser l’affaire Benalla et "passer en mode Trump contre la presse". Un "coup de poker", décrypte le quotidien ….
À l’occasion d’un déplacement dans la péninsule ibérique, la presse portugaise analyse les déboires du président français. Pour l’Observador, l’affaire Benalla prend des allures de Watergate dans l’Hexagone. Contesté en France, Emmanuel Macron reste un "technocrate sauveur (…) admiré en Europe". Pour El Pais, le président français est à la recherche d’alliés pour réformer l’Union européenne. Face à l’europhobie croissante et à la fragilité du gouvernement d’Angela Merkel, Madrid et Lisbonne se posent comme de réels partenaires.