
Le calme n'est pas revenu à Nantes, théâtre d'une troisième nuit de violences dans la nuit de jeudi à vendredi. Un lycée et une station-service ont été visés, tandis que la police a procédé à trois interpellations.
La tension reste forte à Nantes, trois jours après la mort d'un jeune homme tué par un policier. Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi 5 à vendredi 6 juillet. Un lycée et une station service ont fait l'objet d'une tentative d'incendie, a indiqué la police. En milieu de nuit, ces violences n'avaient pas fait de blessé et il n'y avait pas eu d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, selon la police.
"Une bonne cinquantaine de véhicules ont été incendiés" dans la nuit, a-t-on appris auprès des pompiers. Peu après minuit, une dizaine de véhicules avaient déjà été touchés dans le quartier de Bellevue.
Quelques voitures incendiées à #Bellevue. Le quartier du #Breil toujours très calme. Aucun affrontement. Pas de tensions particulières cette nuit à #Nantes. pic.twitter.com/LqPqKrnK5B
— Elsa Gambin (@Elsa_Gambin) 5 juillet 2018Le lycée professionnel Léonard de Vinci, dans le quartier de la Bottière, au nord-est de Nantes, a fait l'objet d'une tentative d'incendie, de même qu'une station service dans le même quartier. La façade du lycée est partiellement noircie, ont constaté les journalistes de l'AFP. "L'incendie volontaire" qui a visé la station service a été rapidement circonscrit, selon la police et les pompiers.
Dans le quartier #Bottière de #Nantes, une quinzaine de jeunes sont entrés dans le lycée professionnel Léonard de Vinci, ont vidé des bidons d'essence dans l'accueil. Explosions. L'accueil a brûlé, le logement de fonction a peut-être été touché. pic.twitter.com/jpF0mpq0Sy
— Elsa Gambin (@Elsa_Gambin) 5 juillet 2018La police a également indiqué que, comme la veille, un cocktail Molotov avait été lancé contre un fourgon de police dans la cour du commissariat à Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, plus d'une quarantaine de véhicules avaient été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" de Nantes : le Breil, Bellevue, les Dervallières et Malakoff. Sept bâtiments publics et une dizaine de commerces avaient aussi été incendiés.
Le drame de mardi est survenu lors d'un contrôle de police. Le policier à l'origine du tir mortel a été placé jeudi midi en garde à vue.
Avec AFP